Coincés entre la Suède et la Russie, englués dans la patrie de Him et The Rasmus, les Finlandais de Lodger ont longtemps rêvé de contrées lointaines. Quand leur compatriote Lordi remporte l’Eurovision en 2006, ça fait déjà de nombreuses années qu’ils préfèrent déployer leurs oreilles au-delà des frontières et des barrières de la langue, jusqu’en […]
Coincés entre la Suède et la Russie, englués dans la patrie de Him et The Rasmus, les Finlandais de Lodger ont longtemps rêvé de contrées lointaines. Quand leur compatriote Lordi remporte l’Eurovision en 2006, ça fait déjà de nombreuses années qu’ils préfèrent déployer leurs oreilles au-delà des frontières et des barrières de la langue, jusqu’en Grande-Bretagne (leur nom fait référence à un album de Bowie) et aux Etats-Unis. Le chanteur et songwriter Teemu Merilä, réservé et sur le fil, a écouté Mutations de Beck en boucle pendant deux ans avant d’écrire ces chansons à la production digne d’un Nigel Godrich.
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Son projet solo est rapidement devenu un vrai groupe, mais il aura fallu de la patience pour que ce premier album, sorti en 2004 en autoproduction et remasterisé depuis, parvienne ici, accompagné des animations, au graphisme sobre et naïf (réalisées par le bassiste et parolier Hannes Häyhä), décrivant le quotidien du personnage lo-fi et nihiliste One-Eyed. Qui, pour combler l’ennui ou la banalité d’une vie trop réglée, se vautre dans le tryptique sexe, drogues et mort : on pense au clip de Paranoid Android de Radiohead.
Des ballades songeuses (Siamese Cats pourrait figurer sur un album d’Eels) aux pop-songs soignées (I Love Death, Doorsteps), Lodger préfère ignorer les sons de son pays pour suivre des chemins escarpés ? et personne ne devrait le contredire. Rarement faussaire n’aura à ce point marqué de sa patte et son âme ses impressionnantes contrefaçons.
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