Depuis le 24 janvier dernier et le début de l’invasion russe en Ukraine, de nombreuses institutions ont décidé de boycotter la Russie pour manifester leur soutien envers le peuple ukrainien.
Dans le monde du sport et de la culture, les soutiens envers l’Ukraine se multiplient, prenant souvent la forme d’une exclusion de la Russie et de tous·tes ses acteur·rices des compétitions, festivals et représentations. Voici un tour (non exhaustif) des sanctions jusqu’à présent.
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Le sport se ligue contre la Russie
Le sport est sans doute le milieu qui a pris le plus de mesures contre la Russie. En début de semaine, le Comité international olympique (CIO) a exhorté toutes les fédérations à bannir de toutes les compétitions les athlètes russes, en réaction à l’invasion de l’Ukraine. Une suggestion qui a bien été prise en considération par les institutions.
En effet, à deux jours de l’ouverture des Jeux paralympiques de Pékin 2022, les athlètes russes et biélorusses ont été exclu·es de la compétition. Le Comité international paralympique est ainsi revenu sur sa décision de les laisser participer sous bannière neutre et sans hymne.
Niveau football, la FIFA a décidé d’exclure la sélection russe de la prochaine Coupe du monde au Qatar en fin d’année. Au niveau européen, l’UEFA fait subir le même sort aux clubs russes. Le Spartak Moscou ne jouera donc pas son huitième de finale de Ligue Europa contre Leipzig. À noter également que l’institution a décidé de déplacer la finale de la Ligue des champions, initialement prévue à Saint-Pétersbourg.
En Formule 1, la Fédération britannique des sports mécaniques a annoncé qu’aucune équipe ou pilote licencié·e russe ou biélorusse ne pourraient concourir à une compétition de sport automobile au Royaume-Uni. Cela exclut donc le pilote russe Nikita Mazepin, membre de l’écurie Haas, du Grand Prix de Silverstone, prévu en juillet prochain.
Et la liste est encore longue : basket, patinage artistique, cyclisme, rugby, tennis, volleyball, athlétisme, handball, hockey et biatlhon. Les équipes et sportif·ves russes sont banni·es de toutes les compétitions et exclu·es ou suspendu·es de tous les championnats.
Le cinéma suit doucement le mouvement
Côté cinéma, de grandes institutions ont suivi ce mouvement de boycott général. Le Festival de Cannes à en effet annoncé qu’il n’accueillerait pas de délégation russe pour sa 75e édition, qui se tiendra en mai. Aucune instance liée au gouvernement russe ne sera donc tolérée, par solidarité avec le peuple ukrainien.
De plus, l’Académie européenne du cinéma a décidé d’évincer les réalisations russes aux prochains European Film Awards en décembre 2022. Elle rejoint ainsi les sanctions mondiales massives actuellement en vigueur contre la Russie, dont la suspension des sorties en salle des films Disney, Warner et Sony.
Vague d’annulation de concerts de musique classique
Dans la musique, on boycotte des artistes russes en particulier. Et notamment le célèbre chef d’orchestre Valery Gergiev, connu pour sa proximité avec Vladimir Poutine, qui n’a pas publiquement condamné l’invasion de l’Ukraine. La Philharmonie de Paris ou le festival suisse de Lucerne ont ainsi annulé plusieurs dates de ses concerts. De plus, son apparition à la tête de l’Orchestre philharmonique de Vienne au Carnegie Hall de New York a été annulée, tout comme une prestation du pianiste russe Denis Matsuev.
De son côté, la soprano russe Anna Netrebko, après avoir clamé son désaccord avec l’invasion russe, a décidé de ne pas s’opposer ouvertement au gouvernement de Poutine. En réaction, l’Opéra de Bavière et la Scala ont déprogrammé des représentations de la chanteuse.
On a également vu l’annulation de représentations en raison de l’origine russe des compositeurs dont les œuvres devaient être jouées. En Slovaquie, l’Orchestre national a supprimé de son programme un morceau de la cantate Alexandre Nevski de Prokofiev. En Croatie, l’Orchestre philharmonique de Zagreb a annulé l’interprétation de deux œuvres de Tchaïkovski. Enfin, l’Opéra de Varsovie a décidé de déprogrammer Boris Godounov de Moussorgski au prétexte qu’il s’agit d’un opéra russe.
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