Si la présence de James Mercer, leader des Américains de The Shins, sur ce nouvel album n’étonnera pas grand monde, celle, beaucoup plus incongrue, de Johnny Marr, guitariste originel des Smiths, en fera sourire beaucoup. Si, sur le papier, on imagine mal la guitare fière et arrogante du Mancunien s’exprimer sur la musique sinueuse et […]
Si la présence de James Mercer, leader des Américains de The Shins, sur ce nouvel album n’étonnera pas grand monde, celle, beaucoup plus incongrue, de Johnny Marr, guitariste originel des Smiths, en fera sourire beaucoup. Si, sur le papier, on imagine mal la guitare fière et arrogante du Mancunien s’exprimer sur la musique sinueuse et débraillée des Modest Mouse, il faut bien avouer à l’écoute de ce cinquième album que la mondialisation a des côtés plutôt rigolos.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
En accouchant une nouvelle fois d’une sacrée montagne, la Souris n’a cependant pas facilité la tâche de l’auditeur. L’ascension se révèle même éreintante par moments : des morceaux comme Dashboard, Education ou Fly Trapped in a Jar, dont l’exubérance groove lorgne volontiers du côté des Talking Heads, se prennent en effet régulièrement les pieds dans le jack, la production balourde ne les aidant pas vraiment à se relever. A d’autres moments, plus intrigant, le groupe retrouve son intensité originelle, sur le rageur March into the Sea ou le bizarrement pop Florida.
Le début de la fin, peut-être, pour ce groupe aux ambitions désormais si contradictoires qu’elles ne peuvent mener qu’à l’implosion. Eux s’en fichent royalement et l’affirment avec beaucoup d’humour dès le titre de leur album : ?Nous étions morts avant même que le bateau ne coule?.
{"type":"Banniere-Basse"}