Grincheux et blasés du rock, Cheveu va vous décoiffer, voire vous scalper. Critique et écoute.
Avec les gens qui pensent que le rock est mort, que peut-on faire ? Arrêter de les fréquenter ? Leur offrir une place pour un concert de Cheveu ? Excellente idée – mais s’ils ne changent pas d’avis après ça, tout espoir de guérison est perdu, et il faut vraiment rompre toute relation (on ne sait jamais, ça pourrait être contagieux). Plein de morgue et de vigueur, réputé en particulier pour ses live ébouriffants, le power-trio parisien reste l’un des groupes les plus excitants de la scène française actuelle.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Antidote radical à la déploration du bon vieux temps, il apporte une preuve éclatante de l’existence du rock – et de son impact intact. Cheveu attaque 2014 en grande forme avec un excellent album (son quatrième) dont le titre est aussi lapidaire que prometteur : BUM. Et bim et bam et tatapoum, serait-on tenté d’ajouter à l’écoute des dix pétaradants morceaux qu’il contient, tout droit sortis du garage et dotés eux-mêmes de titres souvent savoureux, de Pirate Bay (vos ordinateurs vont grincer) à Blood and Gore (vos enceintes vont saigner) en passant par Madame Pompidou et Monsieur Perrier (vos parents vont les adorer).
Concerts le 1er mars à Laval, le 7 à Biarritz, le 22 à Paris (Hangar), le 26 à Lyon
{"type":"Banniere-Basse"}