Avec Caroline, Fishbach, Johnny Marr, King Hannah et Park Jiha.
Voici la sélection des meilleurs disques de la semaine proposée par Les Inrockuptibles.
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Caroline Caroline (Rough Trade Records/Wagram)
Du beau clip de IWR, on pourrait ne voir que de jolis plans fixes sur des paysages sauvages, fond d’écran tranquille, avant d’y déceler les silhouettes qui y évoluent. Comme ces tableaux qui varient avec la distance : de loin, c’est de l’ambient, de près, du rock. Là où leurs collègues concassent, eux jouent le coup d’après. Du postrock dans le ravin.
Par Rémi Boiteux
Fishbach Avec les yeux (Entreprise/Sony Music)
Cinq ans après À ta merci, la musicienne trentenaire revient Avec les yeux, une manière d’envisager la vie frontalement, sans œillères. Du regard vitreux de la première pochette à celui perçant de la seconde, la transition visuelle se dessine en forme de miroir inversé. “Mes yeux vivent dans tes yeux”, affirme-t-elle d’ailleurs sur De l’instinct, deuxième plage de son nouveau disque.
Par Franck Vergeade
Johnny Marr Fever Dreams Pts 1-4 (BMG)
Plus d’une touche electro vient s’incorporer à ces seize nouveaux morceaux (notamment sur les brillants singles Spirit Power and Soul et Lightning People), même si la plupart tournent autour de riffs embrasés (God’s Gift, Receiver). D’une rare élégance, y compris dans les passages les plus musclés (en particulier l’incandescent Hideaway Girl), Johnny Marr reste à la hauteur de sa légende.
Par Noémie Lecoq
Lire la critique de Fever Dreams Pts 1-4
King Hannah I’m Not Sorry, I Was Just Being Me (City Slang/PIAS)
Difficile aux premières mesures de deviner que King Hannah (Hannah Merrick et Craig Whittle) s’est formé à Liverpool. Car ce n’est ni à la pop cruciale du creuset beatlesien ni au rock US fifties qui l’ont nourri que l’on songera en découvrant les mélopées caverneuses de ces fans de Smog.
Par Rémi Boiteux
Lire la critique de I’m Not Sorry, I Was Just Being Me
Park Jiha The Gleam (Glitterbeat/Modulor)
Jouant d’instruments dont les noms seuls nous transportent loin, tels que le piri (sorte de hautbois), le saenghwang (un orgue à bouche, que l’on peut voir sur la pochette de ce nouvel album) ou encore le yanggeum (un tympanon, instrument à cordes de la famille des cithares sur table), la jeune musicienne sud-coréenne Park Jiha distille des airs d’une finesse extrême qui procurent une ivresse suprême, sortilèges impalpables autant qu’imparables.
Par Jérôme Provençal
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