Dès le début de l’album, on sait que la guitare d’Alan Sparhawk ne se contentera pas des tours déjà prodigieux (hypnose, lévitation’) qu’elle réalise au sein de Low ? le groupe si lent qu’il dégaine moins vite que son ombre. C’est quand elle commence à imiter le barissement de l’éléphant, le vrombissement du brise-glace ou […]
Dès le début de l’album, on sait que la guitare d’Alan Sparhawk ne se contentera pas des tours déjà prodigieux (hypnose, lévitation’) qu’elle réalise au sein de Low ? le groupe si lent qu’il dégaine moins vite que son ombre.
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C’est quand elle commence à imiter le barissement de l’éléphant, le vrombissement du brise-glace ou l’angoisse du papillon noir au moment du pare-brise qu’on sait qu’il n’y aura ici aucune place pour les gospels décharnés et blafards qui ont fait de Low un sommet du rock anesthésié. Enregistrée au cœur de la mormonnerie, dans l’église de Duluth, la guitare nourrit ici sampleurs et effets, pour des drones patients, qui s’étoffent au fil des prises en un maelström électrique qui évoque régulièrement le Neil Young exalté de Dead Man et donc, encore plus souvent, le grand John Fahey, inventeur de ces blues cosmiques. On l’écoutera, les yeux dans le vague et le corps ankylosé, en regardant Gerry de Gus Van Sant.
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