50 groupes, dans tous les styles, pour tous les goûts, et surtout le bon. Soyez prêts, certains des élus sélectionnés risquent de faire beaucoup parler d’eux dans les prochaines semaines ou mois : à découvrir en sons et vidéos : première partie aujourd’hui.
VILLAGERS
La pop aussi sait être très verte en Irlande. De la sélection des 50, les cinq de Malahide pourraient être ceux qui s’en tireront le mieux -leur récente signature sur Domino est déjà une belle garantie. Un premier maxi et, déjà, une certitude : les amoureux de pop en bois, feuilles et humus, les amateurs de jolies choses faites à la main, de songwriting bio devraient choir de plaisir.
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DELOREAN
Quand on intitule un maxi Ayrton Senna, on peut être certain d’une chose : on veut aller vite. Mais pas forcément dans le mur : les Espagnols, bons copains de nos Fluo Kids nationaux et désormais signés sur une division de Matador, foncent plutôt vers le plus brûlant des soleils, avec une pop ultra-synthétique, chatoyante et ecstatique qui oscille, dans un drôle d’équilibre, entre dance pour masses suantes à Ibiza et rêveries bien plus complexes qu’il n’y paraît.
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THE HUNDRED IN THE HANDS
Warp a repéré ces deux jeunes gens de Brooklyn, et compte bien s’en occuper comme ils le méritant : électro pop vicieuse et douces agressions soniques, morceaux ronds aux angles aigus, constructions malignes et voix mutine, son sexy en diable, Jason Friedman et Eleanore Everdell vont sans doute aider quelques doux rêveurs à atteindre des atmosphères plus élevées encore.
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PEARL HARBOR
Deux très jeunes blondes à croquer (Piper et Skyler) et trois camarades, un groupe encore plein d’imprécisions qui font, justement, la saveur de cette encore très anonyme formation de dream-pop bancale et sonique. On ne parierait pas un rein sur le surgissement vers la gloire de la troupe californienne, toute même un peu remarquée lors du récent festival South by South West, mais on écoute, assez fasciné, les vaporeuses compositions du groupe sur leur MySpace.
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SALEM
On déconseillera l’écoute des morceaux de ces Américains les nuits de pleine lune, ou tout seul dans une forêt sombre, ou sous substances : le groupe, qui porte son sobriquet sorcier à la perfection, écrit des trucs à faire flipper Fever Ray ou Boards of Canada, met des fantômes dans son électro noueuse, redonne un sens véritable à la fête des morts. Les boules.
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CHIDDY BANG
Un morceau, Opposite of Adults, basé sur un sample de Kids de MGMT (lol), a mis le feu aux poudres, la ouache aux Charts, britanniques notamment, et les zygomatiques à EMI qui a décidé de signer les deux Américains. Célèbres pour sampler de manière irraisonnée (tant mieux) et éhontée (tant mieux aussi) des tubes indés (Radiohead, Sufjan Stevens ou Passion Pit sont aussi passés par là) et pour coller leurs trouvailles dans des petits tubes hip-hop à la coule, Chidera « Chiddy » Anamege et Noah « Xaphoon Jones » Beresin vont, beaucoup, (re)faire parler d’eux. Un remix de Stylo de Gorillaz, par exemple, est un bon début.
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THEOPHILUS LONDON
Comme les deux gredins ci-dessus, le Brooklynois est un drôle de croisement. Comment ne pas aimer, instantanément, un type qui cite dans une même liste d’influences, à la Prévert, Joy Division, les Jackson 5, les Smiths (il a publié une This Charming Mixtape, ça ne s’invente pas), Quincy Jones, les Ramons ou Ace of Base? Impossible. Plus impossible encore quand on tombe, la tête chamboulée la première, dans les morceaux formidables, aussi cool que virtuoses, de l’impeccable jeune dandy du hip-hop New-Yorkais, pont parfait entre Londres et l’Amérique.
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This Charming Tape à télécharger à cette adresse
CULTS
Peut-on tomber amoureux d’un groupe après l’écoute d’un seul morceau? Oui. Est-ce bien raisonnable? Oui, évidemment. Cults, donc, dont on ne sait pour ainsi dire pas grand chose -un garçon, une fille, 21 ans tous les deux, étudiants en cinéma à New York mais originaires de San Diego. Un groupe sympa, qui a mis à la disposition de tous les amoureux de belles choses, sur son site, quelques morceaux en téléchargement -dont le splendide Go Outside, le coupable de toute cette excitation des sens. Amoureux de pop clinquante, de morceaux de dentelles, de voix 60s, de chansons qui semblent baigner dans un soleil universel, vous devriez vous-aussi craquer.
Site officiel
MATHEMAGIC
Une sorte de mélange étrange, mais gouleyant, entre les Ruby Suns et My Bloody Valentine, c’est possible? Pas simple, mais faisable : mettez un water bed surmonté d’une grosse couette épaisse dans les plantes hautes d’un jardin tropical, juste avant l’aube, passez lentement d’une brume electro-shoegazeuse au plein soleil, et rêvassez mollement d’océans infinis aux houles tranquilles : c’est Mathemagic, de Toronto, et c’est très beau.
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THE SANDWITCHES
Pas toujours besoin, dans la vie, de folles ambitions, de révolutions musicales, d’inconnu absolu : on peut se contenter d’un artisanat bien fait, écouter quelques morceaux joliment troussés, qui ne se la jouent pas, qui mettent un peu de chauffage dans le garage, un peu de rouille sorcière dans une pop 60s, quelques jolies entrelacs vocaux dans des morceaux à la délicieuse fragilité. On peut donc écouter les Californiens de San Francisco The Sandwitches, ça ne fera pas de mal. Et avec un peu de chance, ça pourrait même faire un peu de bien.
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