Moins de bizarre et de bazar : le gang des Lyonnais, désormais parisien, a choisi l’accalmie des mélodies en suspension.
Paradant depuis quelques années sous les couleurs d’une “weird pop” qui leur avait été légitimement assignées, le quatuor Brace! Brace! semblait être raccord ad vitam æternam avec cette appellation de l’étrange.
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Après être allé jusqu’à paraphraser Paul McCartney en 2017 pour trouver le juste qualificatif à son deuxième EP, Controlled Weirdness, puis avoir sorti un premier album aussi fantasque que structuré presque deux ans plus tard, voilà que la bande originaire de Lyon et basée à Paris ralenti sur ses bizarreries.
Le groupe impose son propre rythme pour mieux assumer son décalage
À nouveau peaufiné en compagnie de Barth Bouveret, bassiste de Good Morning TV, ce second LP se pare d’une production spacieuse. Les instruments sont mis à nu. Et derrière ces basses rondes, guitares jangle et arrangements sophistiqués, tous s’entremêlent sans artifice sur des mélodies en suspension.
Chaque morceau continue de faire le grand écart entre la pop des sixties et l’indie-rock des années 1990, mais les irruptions débridées d’antan laissent désormais place à l’accalmie. Apaisé, le groupe impose son propre rythme pour mieux assumer son décalage. Dans un monde en accélération constante où triomphent l’instantanéité et l’illusoire, tout cela pourrait presque paraître étrange.
Care (Howlin Banana Records/Modulor). Sorti depuis le 18 février.
Concert le 16 juin à Paris (La Boule Noire).
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