Entre la réouverture de son musée et le Voyage à Nantes, la ville est plus que jamais ouverte à la création, au cœur de l’espace public et dans les lieux dédiés.
A Nantes, vibre cet été un sentiment particulier dépassant la joie de ses habitants redécouvrant, après six ans de travaux réalisés par le cabinet d’architectes londonien Stanton Williams, le musée des Beaux-Arts transformé en musée d’Arts de Nantes : le Voyage à Nantes, piloté par Jean Blaise, démultiplie le plaisir des visiteurs, enivrés par un foisonnement de propositions artistiques surprenantes, au cœur de l’espace public et dans les lieux dédiés.
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Le nouveau musée d’Arts de Nantes, riche d’une des plus belles collections de France, aussi bien en art ancien qu’en art moderne et contemporain, subjugue par la qualité de ses aménagements et lumières naturelles qui baignent les galeries, par la première exposition du fonds de dotation Jean-Jacques Lebel, mais aussi par la construction d’un magistral Cube, greffé au musée et entièrement dédié à l’art contemporain (Nan Goldin, Duane Hanson, Claude Lévêque, Martial Raysse, Maurizio Cattelan, Bill Viola…).
Susanna Fritscher, une artiste aérienne
Pour sa réouverture, le musée a par ailleurs invité l’artiste Susanna Fritscher à exposer dans l’espace du Patio une pièce à la fois délicate et monumentale, De l’air, de la lumière et du temps, qui invite le spectateur à se perdre dans une forêt de fils en silicone, vibrant avec les flux d’air, suspendus depuis la verrière. Immersive et contemplative, l’installation impressionne par sa facilité à habiter un espace aussi gigantesque à partir d’un matériau aussi fin qu’un fil ; le fil d’une artiste aérienne.
Le Voyage à Nantes, construit sur la volonté de poser un regard neuf sur les espaces de la ville, mène lui aussi vers des expériences contemplatives. A l’image des installations de Nicolas Darrot (une figure géante endormie place Graslin, mais aussi son sublime drapeau anarchiste flottant dans la salle de concerts de l’Opéra), des peintures anonymes, prélevées au musée, malicieusement exposées par Alexandre Périgot (Mon nom est personne), des sculptures oniriques de Boris Chouvellon et Laurent Pernot sur la place du Bouffay et la place Royale, des sculptures de bidets en marbre rose par Daniel Dewar et Grégory Gicquel cours Cambronne…
Le Voyage à Nantes s’accomplira enfin avec l’exposition que le Lieu Unique consacre au dessinateur culte H. R. Giger, créateur de l’Alien de Ridley Scott, et dont les obsessions et fantasmes terrifiants sont dévoilés dans un parcours riche en dessins, sculptures et films. Un voyage au bout de sa nuit.
Musée d’Arts de Nantes 10, rue Georges-Clemenceau
Voyage à Nantes jusqu’au 27 août
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