Un discret héros grec sur un bateau qui tangue.
“Tes hivers, tu peux te les garder”, chante en substance Coti K sur l’un des grands titres de ce deuxième album sous l’alias The Man From Managra. On voudrait pourtant tous les ans des hivers qui charrient de tels albums. Qui garde un souvenir ému de la découverte du premier Sparklehorse ou du Deserter’s Songs de Mercury Rev aura une idée de ce à quoi il s’expose avec ce disque au romantisme abîmé.
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Si le songwriter d’Athènes a déjà collaboré avec Tuxedomoon (Blaine L. Reininger est d’ailleurs ici au casting, ainsi que Jim R. White des Dirty Three), ses chansons folk baroques et enflammées, à la production tordue, renvoient surtout à 22-Pistepirkko ou Flotation Toy Warning, avec leurs claviers qui balancent de bâbord à tribord, d’héroïque en pathétique – comme sur l’inaugural Sailor. Mieux charpenté que son estimable prédécesseur, Half a Century Sun repose sur des compositions qui semblent à tout moment sur le point de trébucher. Mais arrivent à bon port, sur ce qui ressemble fort à un classique instantané.
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