Netflix a récemment signé un accord concernant la refonte de la chronologie des médias et bénéficie d’une petite avance par rapport aux autres services de streaming comme Disney+.
Forte de ses plus de 220 millions d’abonné·es, Netflix a récemment signé un accord avec le cinéma français afin de se garantir une place de choix dans le circuit de diffusion des œuvres.
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En effet, ces accords précisent que Netflix pourra diffuser une œuvre sur sa plateforme seulement 15 mois après son exploitation en salles, contre 36 par le passé : les autres plateformes, comme Disney+, n’ont pu signer qu’un accord de 17 mois. Le géant du streaming bénéficie ainsi d’une longueur d’avance sur les autres services, probablement due à la volonté affichée d’investir dans le cinéma français, concrétisée par les récents accords SMAD signés en 2021 avec le ministère de la Culture.
En ce qui concerne le groupe Canal+, qui propose à la diffusion télévisée et en streaming une multitude d’œuvres, l’accord précise que ces dernières seront accessibles sur la plateforme MyCanal et à la diffusion six mois après leur exploitation en salle, contre huit mois auparavant. Les chaînes hertziennes, comme TF1 ou France 2, conservent le même délai de 22 mois. L’investissement de 600 millions d’euros en trois ans de Canal+ pour la production française a évidemment pesé dans la balance.
Une concurrence acharnée
À la suite de la signature de l’accord, Disney+ a fait savoir son mécontentement vis-à-vis des différences de délais entre les différents SMAD signataires, dont Prime Video ne faisait par exemple pas partie : “Nous pensons que la nouvelle chronologie des médias […] n’établit pas un cadre équitable et proportionné entre les différents acteurs de l’écosystème audiovisuel en France”, a fait savoir la plateforme d’après Le Parisien, rappelant également au passage son investissement puissant en faveur de la salle de cinéma et de la production française.
Mais les récents chiffres d’abonnements semblent bouleverser légèrement la donne : Disney+ a en effet conquis plus de 11 millions de nouveaux·elles utilisateurs·rices en trois mois, contre 8 millions pour Netflix. “Disney est parti pour donner du fil à retordre à Netflix”, a commenté Tuna Amobi, analyste au cabinet d’études américain CFRA. En effet, la plateforme Disney+ n’a été créée qu’en 2019, mais possède déjà plus de 130 millions d’abonné·es.
La guerre entre plateformes semble toutefois bénéficier pour le moment au cinéma français, puisque Roselyne Bachelot-Narquin a rappelé dans un communiqué l’obligation de participer au “financement de la production par l’ensemble des acteurs de la diffusion – y compris les SMAD payant par abonnement”, rappelle Le Film français.
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