Avec les hédonistes d’alt-J, une virée folk aux côtés de Big Thief, la collaboration de Keren Ann avec le Quatuor Debussy, le retour de Spoon et ce cher Jacques.
Des rêveurs d’alt-J à la pop dadaïste de Jacques en passant par une visite audacieuse du répertoire de Keren Ann avec le Quatuor Debussy, les embardées folk de ces stakhanovistes de Big Thief et une virée brûlante sous le soleil texan avec Spoon, Les Inrockuptibles vous proposent leur sélection des meilleurs disques de la semaine.
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alt-J The Dream (BMG)
The Dream possède tous les ingrédients de l’art rock parfois cryptique mais bien ancré dans le présent d’alt-J, avec des grooves puissants reconnaissables entre mille qui enchantaient sur An Awesome Wave et This Is All Yours (2014). Il n’y a donc rien à redire à l’écoute d’une grande partie de ces douze nouveaux morceaux, de l’inaugural Bane à la structure mouvante aux entraînants U&ME et Hard Drive Gold.
Par Alexis Hache
Keren Ann & Quatuor Debussy Strange Weather (Naïve/Believe)
Keren Ann propose une visite bien plus audacieuse et lumineuse de son répertoire, de La Biographie de Luka Philipsen (2000) à Bleue (2019) avec, comme guide, le Quatuor Debussy, croisé une première fois en 2017 pour un concert donné dans une chapelle lyonnaise, qui est devenu un parfait compagnon de voyage.
Par Vincent Brunner
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Big Thief Dragon New Warm Mountain I Believe In You (4AD/Wagram)
Ce cinquième LP manque parfois de relief, traîne en longueur, mais il finit toujours par emporter l’adhésion grâce à ses mélodies dénudées : c’est du folk sans esbroufe, de la mélancolie sans tristesse, des moments de vie sans remords que met ici en sons le groupe de Brooklyn. Comme dans les meilleurs films d’auteur, tout est donc affaire d’économie, même si Big Thief s’autorise quelques pas de côté foncièrement réjouissants.
Par Maxime Delcourt
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Jacques L’Importance du vide (Recherche & Développement/Bigwax)
“Quand on me demande ce que je fais dans la vie/Je me le demande aussi”, s’interroge Jacques sur Avec les mots, performant une façon singulière de rêvasser au grand air. À l’écoute de ce tube évident et d’autres chansons immédiatement entêtantes (Arrivera, Ça se voit, La Vie de tous les jours), on pense souvent à l’ex-Oui Oui Étienne Charry, remarquant leur appétence commune pour une pop dadaïste, aérienne et souvent imparable. Jacques a dit L’Importance du vide, et on s’y laisse happer sans coup férir.
Par Franck Vergeade
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Spoon Lucifer on the Sofa (Matador/Wagram)
Enregistré au cours des deux dernières années dans la capitale du Texas et ville natale du groupe, aux côtés de Jim Eno (batteur, fidèle complice, et seul survivant des débuts), Lucifer on the Sofa est un véritable plaisir rock. Britt Daniel décrit l’album comme étant “un son de rock classique par un gars qui n’a jamais saisi Eric Clapton”. On le comprend parfaitement. Simple, immédiat, touchant, le disque s’apprécie comme une chaude bourrasque texane en pleine face.
Par Arnaud Ducome
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