L’ancien international parle de l’enjeu de la rencontre France-Espagne, d’écologie, de Chatroulette et de sa récente fascination pour Michael Jackson.
France-Espagne, c’est l’occasion de retrouver un peu de dignité après la main d’Henry ?
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Ce match est un révélateur. Il peut permettre de donner un peu d’espoir, de montrer le côté flamboyant de l’équipe de France. Contre l’Irlande, la sélection nationale a livré une prestation catastrophique. C’était très perturbant : si l’équipe de France n’est même pas au niveau de l’Irlande, il vaut mieux qu’elle aille en Afrique du Sud pour visiter ses réserves naturelles et voir ses magnifiques animaux. La main d’Henry, c’était le pompon. Ça n’a fait qu’accentuer l’impression de nullité générale. Battre l’Espagne, la meilleure équipe au monde actuellement, permettrait d’enterrer cet épisode une fois pour toutes.
Raymond Domenech est-il le type le plus détesté de France ?
Sa cote de popularité est au plus bas, et il ne fait rien pour arranger ça. La façon dont il s’est approprié le poste de sélectionneur bat tous les records de provocation et de manque de respect envers les journalistes et les supporters. Il agit de manière égoïste. Il n’est que le locataire de l’équipe de France, de son histoire et de ses valeurs. Il ne parle jamais de foot, c’est grave. De toute façon, pour faire sa demande en mariage après une élimination de l’Euro devant les caméras de télé, il faut vraiment avoir un grain (rires).
Ne pensez-vous pas qu’il y a trop d’argent dans le foot ?
Je ne crois pas. Le foot est une économie mondiale qui génère des revenus énormes. Personne n’est choqué par les salaires des stars de cinéma et les montants de leurs contrats publicitaires. Des joueurs comme Cristiano Ronaldo ou David Beckham touchent le monde entier. Ce qui est gênant par contre, ce sont ces clubs qui dépensent l’argent qu’ils n’ont pas.
En tant que Basque, que vous inspire le débat sur l’identité nationale ?
Je ne sais pas si cette question de l’identité nationale est un faux débat. Moi, en tout cas, mon identité c’est hendayais, basque, français, européen, citoyen de la mer et du monde. Mon territoire est là où je vis, et là où sont mes attaches.
Que pensez-vous de l’importance prise par l’écologie dans le débat politique ?
C’est un sujet qui me tient à coeur depuis quinze ans. Mais en ce moment, je ressens une espèce d’overdose. Absolument tout le monde s’en empare. Les gens qui s’en foutaient hier prétendent aujourd’hui être très concernés par les questions environnementales. Il y a trop de monde qui prend la parole sans rien y connaître. Il faut faire un tri sélectif parmi tous ces gens (rires) ! D’un côté, on n’a jamais autant parlé d’écologie, et de l’autre, je continue à voir les gens laisser leurs déchets sur la plage. Je pense qu’il faut parvenir à donner envie sans culpabiliser. Je ne connais pas les politiques, mais aucun ne m’a donné envie d’approfondir. Je ne sais pas si je voterai aux régionales.
A-t-on une chance de vous croiser sur Chatroulette ?
Je ne sais pas ce que c’est ! Par contre, je suis drogué à l’internet et je viens d’entamer une cure de désintoxication (rires). Je suis capable de regarder un bon film à la télé et de quand même checker mes mails toutes les trois secondes. Je ne suis pas du tout un adepte de Facebook et Twitter. Je tiens juste un blog qui me permet de maintenir un lien avec les gens qui me suivent.
Vous écoutez quoi en ce moment ?
Michael Jackson. En boucle ! En fait, j’ai été extrêmement ému par This Is It. Je n’étais pas plus fan que ça avant sa mort et j’ai été scotché par l’artiste qu’il était. Ça a été un choc. J’essaie de danser comme lui mais la danse ne m’aime pas (rires).
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