Pourquoi la vidéo ne sortira (sans doute) jamais.
Vendredi 23 juin dernier, Vald a donné un concert au festival Marsatac, à Marseille, dans le parc Chano, situé juste à côté du Vélodrome. Trois heures avant, il était filmé par l’équipe du site Sourdoreille lors d’une session musicale organisée dans le stade. Pour l’occasion, le rappeur d’Aulnay-Sous-Bois a porté un maillot du PSG. Pas vraiment pour soutenir l’équipe parisienne : il ne s’intéresse pas au foot. Mais juste pour le plaisir de provoquer. Et évidemment ça n’a pas manqué.
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Censure et poursuite judiciaire ?
Tout est parti de cette photo du tournage, que Vald a publié sur les réseaux sociaux. Comme le relate Sourdoreille, le cliché a été largement partagé, et certains supporters de l’OM l’ont très mal pris, au point que certains d’entre eux ont menacé l’artiste. C’était prévisible. Mais l’histoire ne s’arrête pas là.
Le concert prévu le soir du post s’est déroulé sans heurts, malgré quelques chants « anti-parisiens ». Les problèmes sont survenus après. Alors que l’équipe de Sourdoreille s’activait pour sortir la vidéo au plus vite, elle a été contactée par le festival, qui lui demandait de la faire valider par le Vélodrome avant de la diffuser. Selon le webzine, la mairie de Marseille se serait même indignée auprès du stade à cause de la vidéo. Puis Arema, la société qui gère le Vélodrome, a pris contact avec un avocat lundi, envisageant de porter plainte contre Vald. Elle prétend ne jamais avoir donné d’accord pour le tournage.
Ce qui est totalement faux, selon Marsatac, qui s’est confié au Parisien : « Nous avons une autorisation validée et écrite du stade pour tourner une vidéo de promotion du festival ». Pour ne pas envenimer la situation, le festival a tout de même demandé à Sourdoreille de ne pas sortir la vidéo en question. D’autant qu’il fête ses 20 ans l’an prochain, et ne voudrait pas se tirer une balle dans le pied et risquer une annulation ou des complications. Sourdoreille a expliqué la situation et la frustration de ses équipes dans un long post : « On comprend aisément que cela ne plaise pas à la Mairie de Marseille ou au Vélodrome. Mais, dans une démocratie, on ne devrait simplement pas pouvoir empêcher un artiste de s’exprimer et un média de pouvoir produire des vidéos, le tout, en respectant le cadre légal. »
« Le festival, pris dans ce tourbillon, nous a expliqué que, si l’on diffusait la vidéo, cela leur poserait de sérieux problèmes, notamment dans l’optique de préparer au mieux l’édition 2018, celle des 20 ans du festival. Soucieux de ne pas porter préjudice à un festival que nous portons particulièrement dans notre cœur depuis des années, nous avons, la mort dans l’âme, accepté de ne pas diffuser la vidéo.
Nous sommes profondément attristés de ne pas pouvoir vous offrir une vidéo au potentiel géant et à l’image du personnage VALD, une vidéo qui résume parfaitement l’esprit subversif d’une frange du rap français. VALD termine même sa session par le signe de Jul, qu’on ne pourra pas taxer d’être anti-marseillais. »
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