Découvrez sans plus attendre toutes nos critiques des sorties cinéma de la semaine.
Cette semaine, Charlotte Gainsbourg nous fait redécouvrir sa mère Jane Birkin, Emmanuel Carrère nous plonge dans le quotidien des femmes de ménage en lutte, et un certain tueur au masque blanc fait son grand retour.
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Jane par Charlotte de Charlotte Gainsbourg
“C’est la première qualité de ce (double) portrait – et premier film en tant que réalisatrice pour Charlotte Gainsbourg – que d’assumer pleinement la part sensible et ultra-émotive de son objet d’étude : la relation d’une fille à sa mère, femme dont la vie n’a eu de cesse d’être médiatisée au point de s’inscrire dans l’imaginaire collectif comme un roman graphique national à l’élégance suprême.” Par Marilou Duponchel
Ouistreham d’Emmanuel Carrère
Si pour Aubenas, le sujet a toujours été les autres, pour Carrère, c’est plutôt le soi. Et même si cela lui inspire régulièrement de grands livres, c’est très dommageable à cette improbable fictionnalisation qui choisit de déporter tout le cœur de l’enquête au profit du grand sujet de Carrère, à savoir une attention complaisante à la figure de l’auteur – ou en l’occurrence de l’autrice – et à ses atermoiements. Par Théo Ribeton
Vitalina Varela de Pedro Costa
“Pedro Costa ne filme pas des “exclu·es”, des “migrant·es”, ces catégories écrites par le pouvoir dominant, mais des vies légendaires, des vies souterraines qui côtoient les forces de l’invisible. Des vies qui ne se laissent filmer que si on prend le temps et la mesure de les entendre en profondeur : en surface, vous ne trouverez que des cicatrices, quand, dedans, c’est la richesse infinie.” Par Philippe Azoury
Scream de Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett
“La plus grande faiblesse de Scream version 2022 (qui reprend carrément le titre à nu du film d’origine), c’est son désinvestissement quasi total sur les ressources directes de peur et d’émotion que devraient constituer les personnages, les jeunes interprètes nouvellement arrivés, les décors, les scènes d’attaques. Le matériau horrifique est bâclé, brouillon, incohérent, car exclusivement pensé comme un alibi pour faire le film.” Par Théo Ribeton
Cher Evan Hansen de Stephen Chbosky
“Adapté d’un des musicals les plus remarqués de la dernière décennie à Broadway (gratifié d’un Tony Award en 2016), Cher Evan Hansen raconte l’histoire d’un lycéen atteint d’une forme grave d’anxiété sociale, dont il tente de se soigner en suivant le conseil de son thérapeute : s’écrire à lui-même des lettres censées lui redonner du courage. L’une d’elles va tomber entre les mains d’un camarade de classe violent et marginalisé qui, hasard malheureux, va se donner la mort quelques heures plus tard.” Par Théo Ribeton
Variety de Bette Gordon
“Réalisée par la cinéaste américaine indépendante Bette Gordon qui adapte un scénario de l’écrivain, performeuse et militante féministe Kathy Acker, Variety ressort en France, à l’heure où le concept de male gaze, théorisé par l’universitaire Laura Mulvey dans les années 1970, connaît une nouvelle postérité.” Par Murielle Joudet
Little Palestine d’Abdallah Al Khatib
“Little Palestine est par sa nature clandestine un film important, qui accomplit un devoir de mémoire et donne à voir ce que l’on ne voit nulle part et qui se réduit souvent à des données chiffrées amères. Mais c’est aussi un grand film de cinéma qui invente dans le cadre de son décor désolé des petits miracles de mise en scène.” Par Marilou Duponchel
The Tragedy of Macbeth de Joel Coen
Réalisé en solitaire sans son frère Ethan, le “Macbeth” de Joel Coen est plus glacé et désenchanté que jamais, tout en renouant avec l’étrangeté du cinéma “coenien” qui s’était effrité depuis quelques films.” Par Ludovic Béot
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