Vingt ans après le tube María, Ricky Martin fait son come-back dans la deuxième saison de la série aux côtés de Penélope Cruz.
Un air de défi
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Les cheveux noirs coiffés en arrière, les yeux perçants, les lèvres fines, le menton légèrement relevé d’un air de défi érotique : tout ceci vous est étrangement familier. Peut-être parce que se cachent entre les abdos de ce torse musclé, ou dans cette main négligemment posée au niveau de ce slip aux motifs gréco-romains, de subtiles références à Rocco Siffredi ?
Ou peut-être parce que cet éphèbe est Enrique José Martín Morales, dit Ricky Martin, qui était sorti de nos vies et de notre esprit jusqu’à cette photo publiée dans le dernier numéro d’Entertainment Weekly. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, Ricky Martin est à l’affiche non pas d’un porno gay se déroulant dans les vapeurs d’un hammam mais de la très attendue saison 2 d’American Crime Story, série spécialisée dans les grandes affaires peopolo-criminelles où fric, sexe et sang font bon ménage.
Play-boy-friend
Ricky Martin campe Antonio D’Amico, moins connu pour ses activités de mannequin et de styliste que pour avoir été le petit ami de Gianni Versace (interprété par Edgar Ramírez) durant quinze ans, jusqu’à l’assassinat du styliste en 1997. Flash-back. Nous sommes le 15 juillet au matin.
Gianni Versace s’apprête à ouvrir la porte de sa villa de Miami Beach, des magazines sous le bras, lorsqu’on lui tire dessus. Le couturier décède à l’âge de 50 ans, victime du serial-killer Andrew Cunanan, 27 ans et déjà quatre assassinats à son actif. On n’en saura jamais plus : le corps du meurtrier est retrouvé une semaine plus tard non loin du palace, suicidé d’une balle dans la bouche.
Flash-back pour un come-back
La madeleine de Proust est double : d’abord dans ce décor clinquant qui transpire les glorieuses années Versace faites de luxe et de luxure ; et dans ce minois dont Photoshop a gommé les marques de vieillesse. Nous voici à l’été 1997, quand Ricky Martin, 25 ans, devenait un sex-symbol pour jeunes filles en fleur avec María et ses paroles hautement philosophiques (“Un, deux, trois, un p’tit pas en avant Maria/Un, deux, trois, un p’tit pas en arrière”) qu’il était bon de chanter en dansant pieds nus sur une plage.
En 1998, Ricky Martin nous offrait l’hymne de la Coupe du monde (La Copa de la vida, presque détrôné douze ans plus tard par le Waka Waka de Shakira) avant de disparaître des radars. Jusqu’à son coming-out en 2010, puis ce come-back inattendu qui pourrait bien l’extirper de l’oubli et de son état de madeleine pour l’ancrer dans le présent.
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