Maggie Nelson, Constance Debré, Paul B. Preciado… Tour d’horizon des livres à venir de nos auteur·trices préféré·es en ce début 2022.
D’abord le nouveau roman de Michel Houellebecq, bien sûr. Il ne vous aura pas échappé que notre star nationale publie le 7 janvier (mais c’est déjà partout depuis le 30 décembre) Anéantir, 734 pages dont 593 ne lui ressemblent pas, le tout sous une couverture cartonnée, sur du beau papier, bref un objet quand même assez chic. Le mastodonte de janvier, c’est lui, qui semble avoir fait peur aux autres éditeurs, au point de repousser les parutions des autres grosses pointures littéraires à février.
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Surtout dans un marché du livre de plus en plus concentré sur un ou deux titres, faisant passer les autres aux oubliettes. Il faudra donc encore patienter quelques semaines pour lire De la liberté de Maggie Nelson, le nouvel essai brillant de l’autrice des Argonautes, autour de la notion contemporaine de liberté, ou encore Regardez-nous danser, le beau deuxième volet de la fresque familiale et marocaine de Leïla Slimani, Le Pays des autres ; le nouveau roman de Nicolas Mathieu (prix Goncourt 2018 pour Leurs enfants après eux), intitulé Connemara. En février aussi, la traduction très attendue du nouveau recueil d’articles (paru l’année dernière aux États-Unis) de Joan Didion, décédée en décembre, Pour tout vous dire, qui rassemble des textes écrits de la fin des années 1960 à 2000.
Jean-Jacques Schuhl fera son grand retour, mais en demi-teinte, avec Les Apparitions, récit romanesque et crépusculaire du moment où il a frôlé la mort, et où il se souvient de sa vie, de ses obsessions ; à propos d’obsessions, Didier Blonde se racontera par le prisme des siennes avec Autoportrait aux fantômes, et Eva Ionesco, qui publiera le 16 février Les Enfants de la nuit, la suite d’Innocence, se penche sur son amitié d’enfance avec Christian Louboutin et Vincent Darré, et leurs soirées au Palace, dans le Paris punk de 1976.
Last but not least, deux ans après le percutant Love me tender, Constance Debré poursuit le récit d’un affranchissement, le sien, avec le très puissant Nom, contre la famille, la bourgeoisie, les origines, les héritages de toute sorte. Au printemps, Paul B. Preciado devrait publier Dysphoria Mundi : La Révolution qui vient, un essai très philosophique sur la question de la révolution épistémologique que nous sommes en train de vivre. Et puis un nouveau livre de Virginie Despentes pourrait bientôt être annoncé. Mais avec l’élections présidentielle à l’horizon, attendez-vous à ce que certains livres soient reportés. Peut-être même à la rentrée.
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