Que s’est-il passé dans les Great Smokey Mountains françaises ? les monts d’Auvergne ? pour que le folk américain y ait trouvé patûrage, asile poétique et vastes espaces où laisser gambader ses idées fugueuses ? On parle à Clermont-Ferrand d’un concert fondateur d’Elliott Smith à la Coopérative de Mai, d’où chaque spectateur serait sorti avec […]
Que s’est-il passé dans les Great Smokey Mountains françaises ? les monts d’Auvergne ? pour que le folk américain y ait trouvé patûrage, asile poétique et vastes espaces où laisser gambader ses idées fugueuses ? On parle à Clermont-Ferrand d’un concert fondateur d’Elliott Smith à la Coopérative de Mai, d’où chaque spectateur serait sorti avec des furieuses envies de perpétuer ces noces ferventes entre le folk et la pop. On connaissait bien entendu Cocoon, Helian In The Sun ou le refugié australien Jim Yamouridis ; on découvre le label Kütu Folk et ses remarquables pochettes, cousues main avec amour.
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Le même soin artisan est également à l’œuvre dans les chansons de The Delano Orchestra. Mais on parle ici d’artisanat de luxe, pas d’un folk monacal qui aurait fait vœu de pauvreté et de lo-fi : visiblement, Sufjan Stevens et Sparklehorse sont passés par là, autorisant à cette fanfare nombreuse et mixte quelques audaces d’arrangements et libertés avec les dogmes. Le spleen, certes, mais dans l’opulence plutôt que dans la bure, au grand air plutôt que dans le confinement d’une mansarde : une leçon de savoir-vivre que martellent, dans le feutre, les éloquents murmures de Frozen Lake et Say We Are, les aériens Lucky Star et Spread Our Little Wings ou le menaçant I Miss a Bird (réponse au I Hate Birds de Cocoon ?). Voilà qui, en matière de folklore auvergnat, change de la cabrette et des valses des Monédières.
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