Avec un petit coup de main de mes amis’, dit le titre. Pour s’évader des carcans du post-rock, Guillaume de Chirac a recruté parmi l’élite des rêveurs d’ici : Arman Méliès ou les cerveaux irrationnels de Syd Matters, de membres de Carp ou d’Overhead. Dans un de ces procès expéditifs et caricaturaux avec lesquels la […]
Avec un petit coup de main de mes amis’, dit le titre. Pour s’évader des carcans du post-rock, Guillaume de Chirac a recruté parmi l’élite des rêveurs d’ici : Arman Méliès ou les cerveaux irrationnels de Syd Matters, de membres de Carp ou d’Overhead. Dans un de ces procès expéditifs et caricaturaux avec lesquels la télévision simule aujourd’hui, en meute, la critique musicale, cet album servirait de bouc émissaire : précieux, exigeant et mélancolique, il incarnerait toutes les tares congénitales qui répulsent tant ces potiches braillardes qui ne veulent pas se prendre la tête ni accepter de la musique d’autre rôle que le simple entertainment, la justification d’un autoradio exorbitant dans le 4×4.
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Ceux pour qui la musique est autre chose qu’un accessoire de mode, un flashy compagnon de virées ou un alibi jeuniste trouveront pourtant dans les méandres et sous-bois de cet album quelques jolis refuges, quelques plages méditatives où s’abandonner, loin des tumultes vains, au confort sans prix du spleen moelleux. Evadé d’un post-rock paysagiste (de Sigur Rós à Mogwai) dont le groupe gavait son premier album, Landscape a humanisé ses plages désertiques : pas encore la foule, mais des murmures et une chaleur qui le rapprochent aujourd’hui de David Sylvian ou Talk Talk. Merci, les amis.
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