Un groupe qui a été comparé aussi bien à Yes qu’à Sonic Youth mérite forcément la curiosité, voire l’admiration ? ce qui n’est pas fatalement une preuve d’amour. Car si on ne peut qu’acclamer ces Américains pour ce refus farouche d’appartenir à une quelconque mouvance, famille ou clique, si on ne peut que se réjouir […]
Un groupe qui a été comparé aussi bien à Yes qu’à Sonic Youth mérite forcément la curiosité, voire l’admiration ? ce qui n’est pas fatalement une preuve d’amour. Car si on ne peut qu’acclamer ces Américains pour ce refus farouche d’appartenir à une quelconque mouvance, famille ou clique, si on ne peut que se réjouir des libertés qu’ils prennent avec tous les formats, on peut aussi sortir exténué, hébété même, de cet album en forme d’exposé magistral.
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Car 31 Knots n’ayant pas compris que le chemin le plus court entre deux points ? mettons : le prog-rock et le hardcore straight-edge ? puisse être la ligne droite, ce nouvel album fait du zig-zag et des divagations une code absolu de conduite. De King Crimson à Frank Zappa, on a souvent évoqué le sérieux, le rigorisme de ces musiques déviantes, fugitives ? casse-burnes, me souffle-t-on. Chez 31 wKnots, l’expérimentation ne se joue pourtant pas, comme chez Mars Volta ou Pere Ubu, sur une chaire universitaire, mais sur un fauteuil éjectable, au mépris de la gravité, de la sagesse ou du bon goût.
Album intimidant, qui s’écoutera au casque les yeux révulsés, The Days and Nights of Everything Anywhere impressionne par une intelligence digne de Radiohead, mais aussi par sa puissance physique, son impact charnel : un monstre angoissant pour lequel ces généticiens électrocutés auraient greffé un cerveau de (pata)physicien sur un corps barbare.
En concert à Oullins le 26 avril 2007, à Annecy le 27, à Chalons sur Saône le 28 et à Strasbourg le 17 mai.
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