Splendide Jamie Woon, excitants Manatee et Hooray For Earth, céleste Jonathan Wilson ou foldingues Kakkamaddafakka : 5 groupes à suivre, en courant, en rêves ou en pogos.
JAMIE WOON
Le garçon est le fils d’une célèbre chanteuse Celte, Mae McKenna, mais c’est auprès de Burial, du maître Burial, qu’il est allé chercher ce fameux mélange des genres qui fait de lui l’une des têtes britanniques les plus prometteuses de l’année –la quatrième, à en croire un sondage de la BBC. Pas étonnant : de ses émouvants premiers morceaux aux merveilles plus abouties du moment, avec un album à paraître en avril, Jamie Woon passionne dès la première écoute. Voix impressionnante de soulman blanc (Woon a, comme Amy Winehouse, pris des cours à la BRIT School), capacité à rendre accessible à tous de véritables complexités formelles, chansons magnifiques et produites avec un pointillisme hors-normes, Jamie Woon est une sorte d’anti-Plan B : moderne, splendide mais le profil bas, plus proche du futurisme d’un TV On The Radio que d’un quelconque passé à revisiter éternellement.
Site officiel
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http://www.youtube.com/watch?v=EL0pTo9Z_XU
http://www.youtube.com/watch?v=0-W__3GRS8o
http://www.youtube.com/watch?v=0lq2k7rmjdY
http://www.youtube.com/watch?v=OZfDbEQAfOY
MANATEE
Le Manatee est un fleuve américain. Le manatee est aussi un mammifère marin. Manatee est, avec Dance, la moitié du nom du deuxième album d’Animal Collective. Manatee est, enfin, un formidable groupe de Caen qui a bien choisi son patronyme. Du fleuve, il prend les courants imprévisibles et l’impétuosité naturelle. Chez l’animal, il va chercher une manière viscérale, primaire, fondamentale de vivre sa musique –avec émotion, beaucoup, avec plaisir, énormément, avec intensité, toujours. Et comme Animal Collective, ils donnent l’impression, dans les constructions passionnantes de leurs chansons psychédéliques, tribales et soniques, chercheuses en diable, d’écouter et de retranscrire les sons de la terre, de l’univers, des âmes disparues ou de celles à venir. Après les Concrete Knives, Caen est décidément une ville passionnante. Leur premier maxi Like Small Animals est disponible, et c’est une merveille.
MySpace
Tournée : 18/3 Paris (104), 24/3 Caen, 26/3 Niort, 28/4 Paris (Dame de Canton), 29/4 Lille, 6/5 Mezidon, 14/5 Rennes, 22/7 Briouze, 5/8 Trevou-Treguenec
HOORAY FOR EARTH
Il est plus que jamais temps de crier hourra à la terre, mais allumer de nouveaux soleils n’est peut-être pas actuellement la meilleure idée. C’est pourtant ce que semblent tenter de faire ces New Yorkais qui ont grandi dans l’ombre, mais sur lesquels d’apparemment excellents concerts lors du dernier CMJ ont fini par jeter un peu de lumière. Remixée par Chairlift ou Twin Shadow, gage de bon goût sans doute, leur musique, cousine lointaine de celle de MGMT ou de Yeasayer, est une pop fouineuse mais accrocheuse, synthétique et harmonique, un vaisseau science-fictionnel qui va frotter ses mélodies sensibles aux galaxies, frôle souvent la véritable excellence et, parfois, touche à la pure grâce.
Site officiel
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http://www.youtube.com/watch?v=7PgHWew3nNQ
http://www.youtube.com/watch?v=Bz0rsjWFxOU
http://www.youtube.com/watch?v=IMtdFb7jlOI
KAKKAMADDAFAKKA
On avait croisé les furieux Norvégiens en 2009, lors de leur concert frappadingue au festival Traena. On en était resté sur le cul -sous une telle énergie, sous de tels rebonds, la petite et rocheuse île du bout du monde avait même donné l’impression d’onduler comme un fragile radeau. Notre camarade Emma Belasco les a revus par deux fois lors du récent By:Larm à Oslo et a confirmé que les post-ados devraient, dans un monde logique, être déjà plongés dans la gloire : les protégés du génial Erlend Oye (the Whitest Boy Alive, Kings of Convenience) en ont sous la semelle. Des suspensions en superballe rebondissante, des mélodies qui collent comme des chewing-gum, des petits tubes bourrés d’idées hirsutes et de pièges passionnants, à rendre dingues Two Door Cinema Club ou les Drums, à faire fondre les cœurs de tous les fans de pop excitée et sauvageonne. Au fait, si vous cherchez, le nom du groupe se prononce à peu près comme « Cock Mother Fucker », ceci expliquant peut-être d’ailleurs cela. Site officiel
http://www.youtube.com/watch?v=mMNJWKg-zXo
http://www.youtube.com/watch?v=SeqE3LPitLY
http://www.youtube.com/watch?v=QTULbv1V5Ko
http://www.youtube.com/watch?v=UeLGCM0vIks
JONATHAN WILSON
Un peu de calme avant le nuage -mais ce calme-là planque, sous ses apparences placides, une violence émotionnelle rare. Jonathan Wilson, un Californien de 35 ans, dont le premier album n’est jamais paru, dont le deuxième arrive dans quelques temps, qui a Vincent Gallo tatoué quelque part sur le corps, dont le studio de Layrel Canyon (désormais à Echo Lake) a vu passer Will Oldham, Andy Cabic (Vetiver), Josh Tillman ou Johnathan Rice –des garçons qui sont venus lui prêter main douce sur ce Gentle Spirit à venir. Et dont les chansons, grandioses et vastes, lumineuses et doucement psychédéliques, se développent dans les airs comme des arbres aussi beaux que noueux, saisissent aux tripes et jusqu’aux larmes, dès la première écoute. Le plus fort étant sans doute qu’elles touchent encore plus profondément à la deuxième.
Site officiel (et minimal)
http://www.youtube.com/watch?v=Ix4bFtMhJ8I
http://www.youtube.com/watch?v=oiNv8XRpZ-8
http://www.youtube.com/watch?v=SaFm6Z_7ko8
http://www.youtube.com/watch?v=dp2Ye9hTn-U
http://www.youtube.com/watch?v=j_HFVRiW4Vk
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