Le musicien était l’un des membres fondateurs du trio britannique, avec lequel il a notamment sorti le célébrissime tube “Smalltown Boy” en 1984. Il est mort à l’âge de 61 ans.
Comme le rapporte The Guardian, Steve Bronski, le cofondateur de l’iconique groupe de pop Bronski Beat, est mort.
Originaire de Glasgow, Steven Forrest de son vrai nom enchaîne les petits boulots tout en jouant de la basse dans un groupe de country. En 1983, il débarque à Londres et fonde Bronski Beat avec Jimmy Somerville et Larry Steinbachek (décédé en 2016). Si le trio navigue sur les rives de la new wave de l’époque, il prend surtout la direction d’une pop éthérée, dansante et résolument engagée.
Météore pop
Pour preuve, en 1983, la bande londonienne sort le fameux single Smalltown Boy. Le morceau raconte l’histoire d’un jeune homme ouvertement homosexuel – comme les membres du groupe – qui, rejeté par sa famille, décide de rejoindre Londres.
D’emblée, Smalltown Boy est projeté à la cime des charts. Logée à la troisième place du classement des singles du Royaume-Uni, la chanson mue en un véritable hymne queer pop qui ravage les dancefloors et investit les bandes originales de films. D’ailleurs, Arnaud Rebotini, maître de l’électro française, l’a remixé en 2018 pour en faire le titre phare du film 120 battements par minute réalisé par Robin Campillo.
En 1984 paraît The Age of Consent, premier disque de Bronski Beat qui se hisse, lui aussi, au sommet des charts. L’année suivante, le chanteur Jimmy Somerville quitte le groupe. La formation écume les nouveaux membres, le temps de sortir trois albums passés à la trappe – Truthdare Doubledare en 1986, Out & About en 1987 et Rainbow Nation en 1995. En 2017, Steve Bronski a supervisé la remastérisation de The Age of Consent, alors rebaptisé The Age of Reason avec Stephen Granville au chant.
En un passage éclair, le temps d’avaler le succès étourdissant de Smalltown Boy, Bronski Beat a ouvert une brèche dans les eighties en proposant une pop quasi avant-gardiste qui désamorçait le tabou de l’homosexualité. Sur Twitter, Jimmy Sommerville a rendu hommage au défunt musicien en soulignant : “Travailler sur des chansons avec lui et sur la chanson qui a changé nos vies et qui en a touché tellement d’autres, c’était vraiment la belle époque.”