L’arc-en-ciel pop qui irise la pochette de Chromophobia est sacrément trompeur. Débuté sous les auspices rétrofuturistes de l’inquiétant Scene 1, le premier album du Brésilien Gui Boratto donne moins envie de s’encanailler au carnaval que de mater un bon vieux John Carpenter à l’heure du crime. Ce Pauliste surdoué esquisse une ténébreuse odyssée musicale entre […]
L’arc-en-ciel pop qui irise la pochette de Chromophobia est sacrément trompeur. Débuté sous les auspices rétrofuturistes de l’inquiétant Scene 1, le premier album du Brésilien Gui Boratto donne moins envie de s’encanailler au carnaval que de mater un bon vieux John Carpenter à l’heure du crime.
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Ce Pauliste surdoué esquisse une ténébreuse odyssée musicale entre electro minimale, techno dark et samba mutante. Aussi mélodieux qu’arides, nappés de synthés polaires et truffés de rythmiques tropicales, les deux tiers du disque rappellent les productions ciselées de l’Anglais James Holden ou celles, plus anxiogènes, du Danois Trentemøller. Puis, un petit piano calme marque une trêve (Mala Strana) et une guitare héritée de New Order confère à la suite un parfum eighties inattendu (Xilo).
Le disque atteindra son zénith sur le single electro-pop Beautiful Life, spécialement calibré pour les danseurs neurasthéniques fans de Ladytron. Fruit exotique d’une tristesse démesurée, Chromophobia est de toute beauté.
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