Ce titre à rallonge résume le scénario : une suite de vignettes reliées assez artificiellement par une robe d’été, véritable mistigri portant la poisse à ses propriétaires successives. Si ce fil rouge est cousu de fil blanc, on retrouve le talent singulier d’Alex Van Warmerdam, découvert l’an dernier avec Les Habitants. Sens de la composition […]
Ce titre à rallonge résume le scénario : une suite de vignettes reliées assez artificiellement par une robe d’été, véritable mistigri portant la poisse à ses propriétaires successives. Si ce fil rouge est cousu de fil blanc, on retrouve le talent singulier d’Alex Van Warmerdam, découvert l’an dernier avec Les Habitants. Sens de la composition des plans, humour à froid masquant à peine un pessimisme fébrile, utilisation décalée de décors hyperréalistes. Toutes proportions gardées, on pense aussi bien à Jacques Tati (pour la stylisation plastique en plans larges) qu’à David Lynch (pour les pulsions ambiguës troublant le quotidien lisse). Mais le foisonnement des personnages et des mini-intrigues induit les limites du film : le croquis, plutôt réussi, est inévitablement superficiel. Ainsi la prétention à faire une coupe transversale de la société, des nantis aux SDF, tombe-t-elle complètement à plat. A l’avenir, Alex Van Warmerdam va devoir travailler ses personnages et ses intrigues en profondeur, et ne plus les lâcher aussi vite.
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