La panthéonisation, ce mardi 30 novembre, de l’artiste Joséphine Baker, décédée en 1975, est historique. Cette figure de la culture française et de la résistance est la première femme noire à être inhumée dans ce lieu de mémoire collective.
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Née dans le Missouri dans l’Amérique post-Sécession, Freda McDonald s’est vite rebaptisée Joséphine Baker. Découverte en Europe dans les années folles, elle a incarné l’archétype de la femme noire pour un public blanc, exotisée et sexualisée : ses danses en mini-jupe de bananes, son charleston et son iconique J’ai deux amours ont fait d’elle une égérie du Paris décadent des années 1920.
Du monde du spectacle à la résistance
Naturalisée française en 1937, elle entre dans les Forces françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale, au service du général de Gaulle et de la France libre. Elle sert le contre-espionnage puis soutient les forces alliées au Maroc, jusqu’à la fin de la guerre. Elle recevra pour ses fidèles services rendus à la France la Légion d’Honneur et la Croix de Guerre.
Elle entrera le 30 novembre au Panthéon, dans une cérémonie que son fils adoptif Brian Bouillon-Baker qualifie de “mémorable”, et reposera notamment aux côtés de Simone Veil, introduite le 1er juillet 2018, et de Félix Éboué, transféré en 1949 et partisan de la fin de l’esclavage en France au XIXe siècle. Joséphine Baker est la première femme noire à intégrer l’institution du Panthéon, consacré aux personnalités qui ont servi la France, et la sixième femme seulement – après notamment Simone Veil, Marie Curie et Germaine Tillion.
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