Les Frères McMullen d’Edward Burns, avec Jack Mulcahy, Mike McGloneSortie On s’en doutait, mais ça va mieux en le disant : Les Frères McMullen n’est pas à la hauteur des Frères Karamazov de Dostoïevski. D’ailleurs, on ne peut pas dire que le film soit à la hauteur de grand-chose tant il semble plonger en apnée […]
Les Frères McMullen d’Edward Burns, avec Jack Mulcahy, Mike McGlone
Sortie On s’en doutait, mais ça va mieux en le disant : Les Frères McMullen n’est pas à la hauteur des Frères Karamazov de Dostoïevski. D’ailleurs, on ne peut pas dire que le film soit à la hauteur de grand-chose tant il semble plonger en apnée dans une contrée appelée « cinéma indépendant américain », mais qui ressemble fort à une appellation dérivée désignant un produit désormais disponible dans toutes les salles : le film américain avec des jeunes propres sur eux, casquette de base-ball sur le crâne, jean 501 délavé et repassé, chaussures aux lacets défaits mais parfaitement cirées, cheveux en bataille mais propres. Ils ont tous des problèmes, mais rien de grave, tout s’arrangera à la fin dans un happy-end dégoulinant de bonheur et de bien-être. L’histoire des frères McMullen a créé la sensation au dernier Festival de Sundance. Edward Burns était, paraît-il, la révélation là-bas, le nouvel Orson Welles, le Mozart de la caméra, le Michel-Ange du travelling. Décidément, il n’y a pas que l’océan Atlantique qui nous sépare des Américains. Ils ont aimé ces trois frères, échantillon vaguement représentatif d’une certaine jeunesse.
Dans la famille McMullen, il y a le frère cureton, catho torturé, qui hésite à faire l’amour avant le mariage ; il y en a un autre, libertin torturé, qui hésite avant de coucher avec la même fille deux soirs de suite ; enfin, il y a le troisième, le plus grand mais aussi le plus bête, l’Averell du lot, mari torturé qui hésite avant de tromper sa femme.
Ce drame de la vie quotidienne se déroule dans un Manhattan mignon et propret, aussi sympa que dans la pub Hollywood chewing-gum, la rue Gamma sur Hudson tout le monde sourit, car il n’y a aucune raison d’être méchant. Peu importe que les acteurs aient autant de personnalité que les personnages d’un jeu des sept familles, et tant pis si leurs préoccupations clapotent dans les mêmes eaux usées que le théâtre de boulevard. La vie selon Edward Burns is a piece of cake : du gâteau, avec quelques prises de tête quand même, plein de réponses et de tant de joie…
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