John Carpenter revisite ses sujets d’admiration dans un mélange d’abstraction formelle, de réflexion sur le genre et de trivialité. Les habitants du village de Midwich se retrouvent un jour mystérieusement endormis sans que personne ne puisse expliquer le phénomène, qui provoque la grossesse inexpliquée de dix villageoises. Quelques années plus tard, les enfants ont grandi […]
John Carpenter revisite ses sujets d’admiration dans un mélange d’abstraction formelle, de réflexion sur le genre et de trivialité.
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Les habitants du village de Midwich se retrouvent un jour mystérieusement endormis sans que personne ne puisse expliquer le phénomène, qui provoque la grossesse inexpliquée de dix villageoises. Quelques années plus tard, les enfants ont grandi et s’avèrent dotés de pouvoirs paranormaux et d’une intelligence très supérieure à la moyenne… Le Village des damnés est un remake du film anglais homonyme de Wolf Rilla, adapté d’un roman de John Wyndham, et petit classique de la science-fiction des années 60. Comme Abel Ferrara et son Body Snatchers, énième version d’une histoire archétypale, John Carpenter prend en compte la connaissance préalable du spectateur et ne perd pas son temps en explications inutiles. Le réalisateur se plaît à visiter ses sujets d’admiration (le cinéma d’Howard Hawks, les classiques de la série B) pour les moderniser à sa façon dans un mélange d’abstraction formelle, de réflexion sur le genre et de trivialité. Comme à son habitude, il s’intéresse ici aux métamorphoses du Mal, qui prend cette fois-ci la forme d’un groupe
de têtes blondes à l’angélisme pervers. A l’instar de Fog, le chef-d’œuvre de Carpenter, la mise en scène élégante utilise l’écran large pour transformer le décor familier d’une petite ville côtière en un espace inquiétant. Le cinéaste tourne le dos au cinéma fantastique contemporain en filmant avec sérieux et sans la moindre note d’ironie un récit de paranoïa adulte.
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