À l’occasion de la sortie prochaine de “Once Twice Melody”, le huitième album du duo formé par Alex Scally et Victoria Legrand, “Les Inrockuptibles” vous invite à (re)plonger dans l’une des plus belles discographies du siècle.
C’est désormais officiel, Beach House fera son grand retour avec un nouvel et huitième album, le 18 février prochain, avec Once Twice Melody, un titre qui s’étale en lettres d’or sur l’artwork dévoilé ce mardi 9 novembre, juste avant la parution de quatre nouveaux morceaux. Avec le premier des quatre chapitres qui sortiront à un mois d’intervalle – jusqu’à la date fatidique du 18 février -, Beach House vient enrichir une discographie déjà pléthorique. Sûrement l’une des plus belles de ce début de siècle.
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Alors, avant de découvrir, Once Twice Melody dans son intégralité, Les Inrockuptibles vous propose de vous replonger en 10 morceaux – cultes ou trop rares – dans les 7 albums de Beach House.
Myth (Bloom, 2012)
Sur cette ballade aux confins de la pop shoegaze, Alex Scally et Victoria Legrand livrent ce qui s’apparente à la quintessence de leur art. Au début du morceau, le rappel de ce qui pourrait être une cloche imprime la piste avant de se fondre au milieu des percussions, piano et autres cordes de guitare effleurées d’une justesse folle. Elles laissent place par la suite à la mélodieuse et cotonneuse voix de la chanteuse de Baltimore pour donner vie à un morceau bouleversant et éminemment pop.
Master Of None (Beach House, 2006)
Issu de leur album inaugural, le duo révélait un morceau céleste rythmé par une caisse de batterie et la voix, envoûtante de Victoria Legrand. Abel Makkonen Tesfaye alias The Weeknd a d’ailleurs beaucoup apprécié ce titre, au point de le sampler dans le très new wave The Party & The After Party (2011).
Space Song (Depression Cherry, 2015)
Malgré ses synthétiseurs spatiaux, Space Song ne ressemble en rien à une bande-originale de film de SF. Loin très loin des fanfaronnades pompières d’un Hans Zimmer en pilote automatique, le single phare de Depression Cherry lorgne plus du côté de la bande-son d’une scène de slow dans un film d’obédience lynchéenne. À l’instar de ce titre d’album oxymorique au possible, Beach House trousse ici une parfaite love song portant, pourtant, sur l’inéluctable séparation d’un couple. Un modèle de la formule Beach House.
Wherever You Go (B-Sides & Rarities, 2017)
Planquée au fin fond du cultissime Bloom en forme de hidden track, Wherever You Go s’est offert une place de choix dans la superbe collection de raretés publiée par le groupe en 2017. Chez Beach House, où même les B-sides touchent au sublime, il fallait bien que justice soit rendue à ce morceau qui s’attire tous les honneurs. Abandonnant les incartades électroniques de Bloom, Wherever You Go reconnecte avec les sonorités aux tendances lo-fi de Devotion paru en 2008.
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Norway (Teen Dream, 2010)
Sur Norway, Beach House s’empare des codes folk de l’époque pour élever au rang de chef-d’œuvre un titre qui pourrait aussi bien devenir l’hymne du pays du soleil de minuit. Teen Dream reste “un album d’hiver” – comme on le qualifiait déjà dans nos pages en 2010. “Entre les averses, quelques arcs-en-ciel et les vitraux de l’église perdue dans laquelle ils les ont enregistrées, Teen Dream donne des reflets colorés à des chansons autrefois plus blêmes.”
Lemon Glow (7, 2018)
Le duo formé par Alex Scally et Victoria Legrand excelle dans les ajustements de la formule Beach House malgré les années. Lemon Glow, extrait de leur dernier album en date, 7, traduit ainsi une volonté de renouvellement de leur son. Porté par une ligne de synthé aux allures d’alarme qui figure une urgence et une intranquilité rarement entendue chez Beach House, Lemon Glow est un pavé dans la mare de quiétude dans la discographie du groupe de Baltimore.
Lazuli (Bloom, 2012)
Quelques notes aiguës doublées d’un synthé pop ouvraient en 2012 ce morceau d’une pureté infinie – au moins autant que la pierre précieuse, qualifiée d’“irremplaçable”. Si certains titres avaient une couleur, Lazuli serait logiquement le bleu, mais pas n’importe lequel. Pas celui que l’on voit, allongé sur la plage en scrutant l’horizon ; ce serait un bleu de l’hiver, froid, sombre mais étincelant, majestueux et enveloppant, tout comme le titre.
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Saltwater (Beach House, 2006)
Avec sa dream pop mâtinée de shoegaze encore chancelante, Saltwater apparaît – à l’aune de la discographie de Beach House – comme un véritable vestige : une plongée dans les arcanes du groupe avant les cathédrales sonores de Bloom et Depression Cherry. L’un des rares morceaux de Beach House à ne pas dépasser la barre des trois minutes.
Somewhere Tonight (Thank You Lucky Stars, 2015)
Prenant son essence dans un tempo plus lent, Somewhere Tonight s’écoute presque comme un slow. Invitant à danser pour une valse violons et synthés aux airs d’orgues, Beach House “solidifiait ainsi son répertoire avec Thank Your Lucky Stars en s’épanchant sur tout ce qu’ils ont laissé de côté pendant une décennie” comme nous l’avions déjà qualifié dans nos pages en 2015.
Heart of Chambers (Devotion, 2007)
Toujours sur ces airs – devenus classiques – de pop orchestrale, Heart Of Chambers s’impose comme une messe de bon goût, mêlant des riffs de guitare en folie à la douce voix de Victoria Legrand. Le titre lumineux du duo de Baltimore se clôturait ainsi sur cette note d’espoir : “In our beds, we’re the lucky ones, Fill us with the sun”. (Dans nos lits, c’est nous les chanceux, Remplis-nous de soleil).
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