L’acteur américain, enfant star dans de grands films hollywoodiens, est décédé ce dimanche 7 novembre. Il avait 85 ans.
Dean Stockwell avait commencé sa carrière très jeune à Hollywood : fils d’un comédien, il débute à neuf ans sur les plateaux dans Escale à Hollywood avec Gene Kelly en 1945, avant de décrocher le premier rôle à seulement 11 ans du Garçon aux cheveux verts de Joseph Losey. Cette magnifique fable contre le racisme et l’intolérance met en scène un orphelin pris au piège des bombardements de Londres en 1940.
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À l’instar de Mickey Rooney, Judy Garland ou Elizabeth Taylor, Dean Stockwell est l’un des enfants stars d’Hollywood.
Le jeune Dean joue aussi un rôle important dans Le Jardin secret de Fred M. Wilcox (1949) et surtout dans le sublime Stars in my crown de Jacques Tourneur (1950), où il joue le rôle du narrateur du récit, étonnant et étrange “western” comme seul Tourneur savait en tourner, où la question raciale est aussi évoquée, puisque le film met en scène un pasteur (John Mac Rae) aux prises avec les habitants du village sudiste où il vient d’être nommé, tous plus ou moins membres du Klu Klux Klan.
Dean Stockwell, poursuit sa carrière en décrochant notamment deux Prix d’interprétation masculine à Cannes, pour Le Génie du mal de Robert Fleischer en 1959 et Long voyage vers la nuit de Sidney Lumet en 1962 (prix qu’il partage avec ses partenaires).
Dans les années 1980, on le voit aux côtés d’Harry Dean Stanton dans Paris, Texas de Wim Wenders, Palme d’or 1984, dans laquelle il joue le frère du personnage principal hanté par son ex-compagne. On le verra ensuite chez Lynch (Blue Velvet, Dune) ou Coppola (Tucker), mais c’est en 1989 que Dean Stockwell décroche son rôle le plus populaire, la cinquantaine passée : la série télévisée Code Quantum, s’étalant sur cinq saisons, lui permet d’accéder à une notoriété internationale, grâce à son rôle de l’Amiral Al Calavicci. Sorte d’adjuvant du héros Samuel Beckett, un scientifique qui se promène dans le temps grâce à un accélérateur temporel, il apparaît sous forme d’un hologramme généré par Ziggy, un ordinateur chargé de renseigner le héros sur l’époque dans laquelle il est plongé malgré lui.
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Golden Globe du meilleur second rôle en 1990
Dean Stockwell décrochera plusieurs nominations aux Emmy Awards grâce à ce rôle de comte-amiral virtuel, et recevra un Golden Globe du meilleur second rôle en 1990 avant l’arrêt de la série en 1993. Depuis, il avait continué à apparaître au cinéma comme à la télévision, prenant sa retraite en 2015 à presque 80 ans afin de se consacrer à la peinture, une pratique artistique qui l’a amené à exposer dans plusieurs centres d’arts aux États-Unis.
Dean Stockwell est décédé à 85 ans, le 7 novembre.
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