Avec Jeff Daniels, Romane Bohringer, Paul Rudd, Rosamund Pike ou encore Blanche Gardin.
En novembre, les séries nous plongeront dans les arcanes du pouvoir américain ou les coulisses des derniers albums des Beatles, sonderont une sororité décalée et une crise de la quarantaine carabinée, sillonneront une Europe dévastée ou un monde imaginaire en danger.
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This Way Up saison 2, d’Aisling Bea
Arrimée à une trentenaire qui tente de remonter la pente après une dépression, la série écrite et interprétée par Aisling Bea gagne dans sa deuxième saison une densité psychologique et émotionnelle qui la hisse au rang des grandes autofictions de notre temps. Sans rien perdre de sa fraîcheur de touche et de son humour décalé, This Way Up aborde le mal de vivre de ses personnages dans un subtil équilibre de rire et de douleur, et lui oppose une sororité puissante.
Depuis le 25 octobre sur Canal+, et sur MyCanal.
American Crime Story : Impeachment, de Scott Alexander, Larry Karaszewski, Sarah Burgess et Ryan Murphy
Après avoir sondé la fracture ethnique des États-Unis dans le sillage de l’affaire OJ Simpson et questionné l’homophobie intériorisée du pays à travers l’assassinat de Gianni Versace, l’anthologie pilotée par Ryan Murphy nous offre une relecture post-Metoo de l’affaire Clinton – Lewinsky. Plongeant dans le tourbillon politico-médiatique insensé qui a accompagné la révélation de cette liaison, cette saison, développée par Sarah Burgess, décrypte une relation asymétrique qui a dépossédé une femme de son désir et de sa vie.
Depuis le 28 octobre surCanal+, et sur MyCanal.
Anna, de Niccolò Ammaniti
Immunisée de la fièvre rouge qui a ravagé le monde des adultes, une adolescente part à la recherche de son frère victime d’un enlèvement dans une Europe dévastée. Après l’inégale Il Miracolo, l’écrivain italien Niccolò Ammaniti adapte son roman sous la forme d’un voyage initiatique à la fois poétique et hanté, et nous livre une dystopie singulièrement prophétique dont les images impriment suffisamment notre rétine pour en faire oublier le symbolisme parfois pesant.
Les 4 et 11 novembre sur Arte, et jusqu’au 10 décembre sur arte.tv.
L’Amour Flou, de Romane Bohringer, Philippe Rebbot et Gabor Rassov
Après avoir dépeint dans un long métrage sorti en 2018 la véritable histoire de leur séparation insolite – refusant de briser ce qui a été construit par amour, il et elle achètent un appartement partagé communiquant uniquement via la chambre des enfants –, Romane Bohringer et Philippe Rebbot continuent de déplier les implications affectives du « ni avec toi, ni sans toi » où ils se sont aventurés dans une série tendre et loufoque, où apparaîtront de nombreux guests.
À partir du 8 novembre sur Canal+.
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The Shrink Next Door, de Georgia Pritchett
Alors qu’il suit Martin “Marty” Markowitz depuis des années, le Dr Isaac “Ike” Herschkopf, psychiatre réputé, oublie toute notion de déontologie professionnelle pour s’immiscer dans la vie de son patient. Adapté du podcast éponyme de Joe Nocera, lui-même basé sur des faits réels, cette série au casting quatre étoiles (Will Ferrell, Paul Rudd, Kathryn Hahn…) glissera de la comédie vers le drame pour relater une histoire de manipulation et d’emprise qui s’est étalée sur plusieurs décennies.
À partir du 12 novembre sur Apple TV+.
La Roue du temps, de Rafe Judkins
Entamée en 1990 par l’écrivain américain Robert Jordan et poursuivie après son décès par Brandon Sanderson, La Roue du temps (The Wheel of Time en VO) constitue l’une des sagas de fantasy les plus influentes de ces dernières décennies. Placée sous l’influence évidente du Seigneur des anneaux, dont la déclinaison en série sera dévoilée dans un an sur Amazon, son adaptation ambitieuse nous plongera dans un monde où la magie existe mais ne peut être maîtrisée que par les femmes. Membre d’une organisation féministe influente, Moiraine (Rosamund Pike) embarquera cinq compagnons dans une quête pour sauver l’humanité – ou la détruire ?
Le 19 novembre sur Amazon Prime Video.
Hawkeye, de Jonathan Igla
C’est plutôt une surprise, mais les séries Marvel se suivent sans se ressembler, glissant des hybridations autoréflexives de WandaVision aux spéculations temporelles de Loki,en passant par le classicisme bourrin de Falcon et le Soldat de l’hiver. Consacrée au seul membre des Avengers originels n’ayant jamais eu droit à son film solo, Hawkeye suivra le super-archer incarné par Jérémy Renner dans une mission à haut risque qui reprendra les codes des actionners de Noël façon Die Hard. Pour les amateur·ices, donc.
À partir du 24 novembre sur Disney+.
The Beatles: Get Back, de Peter Jackson
Maintenant ses distances avec la fiction depuis l’achèvement de sa trilogie Le Hobbit, le cinéaste Néo-Zélandais place son inventivité et son sens de la démesure parfois éreintant dans les d’archives. Conçu à l’origine pour le cinéma avant d’être découpée en trois épisodes, ce documentaire s’articule autour d’images des Beatles jamais dévoilées jusqu’à ce jour, filmées durant les sessions de répétitions et d’enregistrement des albums Abbey Road et Let It Be. Une plongée dans la tambouille créative et l’alchimie affective d’un groupe au sommet de son art, mais sur le point de se disloquer.
Les 25, 26 et 27 novembre sur Apple TV+.
American Rust, de Dan Futterman
Un shérif désabusé, une petite bourgade de Pennsylvanie rongée par la criminalité, un meurtre qui vire au drame familial… C’est la série classique de la sélection, celle de l’américanité troublée et des conflits moraux qui se déploieront en nuances d’ocre et de gris, en effusions de larmes et en gerbes de sang. Ce qui retient notre attention ? La présence de Jeff Daniels dans le rôle principal, la photographie qui s’annonce sublime et la patte souvent inspirée du créateur de The Looming Tower.
Le 25 novembre sur Canal+.
La Meilleure Version de moi-même, de Blanche Gardin
Humoriste à succès, Blanche Gardin souffre d’un problème digestif chronique. Lorsqu’un naturopathe adepte de la pensée positive lui explique que l’autodérision grinçante qu’elle pratique sur scène envoie à son cerveau des stimuli négatifs, elle décide d’arrêter son métier pour s’engager sur la route du développement personnel. Une autofiction mordante et décalée dans laquelle on croisera Jean-Christophe Meurisse (le metteur en scène des Chiens de Navarre) et Louis C.K., star du stand-up en disgrâce qui partage la vie de l’humoriste française.
Prochainement sur Canal+.
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