Rosie Perez, vieille petite fille latino, vivote à Los Angeles en attendant la gloire. Peut-être qu’elle se prend pour Gena Rowlands ; le réalisateur, Alexander Rockwell, se prend bien pour Cassavetes !Bref, Rosie Perez a rendez-vous devant un bouge avec un agent (artistique) bidon. L’agent les angles. Aussitôt, Rosie glapit avec son effroyable gouaille de […]
Rosie Perez, vieille petite fille latino, vivote à Los Angeles en attendant la gloire. Peut-être qu’elle se prend pour Gena Rowlands ; le réalisateur, Alexander Rockwell, se prend bien pour Cassavetes !Bref, Rosie Perez a rendez-vous devant un bouge avec un agent (artistique) bidon. L’agent les angles. Aussitôt, Rosie glapit avec son effroyable gouaille de Brooklyn. Puis on la retrouve dans le boui-boui où glande son amant, Harvey Keitel, has-been gominé de série C. Harvey, dans un mièvre troisième rôle, reproche à Rosie d’avoir été prude avec l' »agent » et lui dit que lui aussi a « sucé un peu » pour arriver.
Le même soir, Michael DeLorenzo, un jeune chicano avec un cerveau et des yeux de veau, se trouve là, bavant devant Rosie-on ne voit franchement pas pourquoi. Pataud, Michael tente de danser avec elle. Il fait autant d’effet qu’une mouche à cette starlette stakhanoviste, qui court les castings avec autant de naïveté que Michael la poursuit de ses assiduités. Elle a beau trépigner de rage, personne ne veut de cette espagnolette geignarde, même pour un rôle de Latino-Américaine ; on préfère engager une blonde de 1,80 m…
Pendant ce temps, Michael travaille comme creuseur de trous. Dans l’un de ces trous, il trouve Anthony Quinn, qui oublie soudain qu’il est grec (cf. Zobra) et se met à baragouiner en mexicain. Comme Michael est assez sympa. Quinn, qui possède une poissonnerie, lui confie des livraisons spéciales. Bien poli, Michael ne pose pas de questions et livre de la drogue en pensant sans doute qu’il s’agit de caviar car il est grassement rémunéré.
Du coup, il devient Richard Gere dans Ameircan gigolo. Il se sape chez Armani et invite Rosie dans un restau chic où Quentin Tarantula fait son sempiternel numéro de bonimenteur. Ils commandent des homards, mais Rosie n’en mange pas et va faire un tour au powder-room. Elle avait dû lire le scénario et voir que sur le chemin elle rencontrerait l’agent miteux du début et Harvey Keitel, qu’elle avait perdu de vue depuis qu’il était allé prendre des vacances en Bosnie. Harvey lui propose un week-end orgiaque chez lui, qui consiste à déclamer « To be or not to be » drapé pudiquement dans un string léopard. Mais patatras, bobonne rentre à l’improviste et Keitel éjecte Rosie.
Sortant de chez Harvey en pleine nuit, Rosie entend un grand boum : la Rolls de Sam Fuller a dérapé et se retrouve sur le toit. Pourquoi pas, au point où on en est…Rosie et le grand petit Sam trinquent à leur rencontre, mais après quelques phrases historiques sur l’émotion au cinéma, etc., le maestro tombe raide mort. Rosie rentre chez elle sur les rotules et tombe sur saint Michael tapi devant sa porte. Elle finit par le dépuceler… Mais, après, elle lui explique qu’il lui faut 10 000 dollars – somme nécessaire à Keitel pour quitter sa femme. Ça fait cher la passe, mais Michael va tout droit chez le malfrat grec qui lui remet la somme à condition qu’il atomise un gangster zinzin qui donne une opérette dans les WC d’un cinéma porno.
Michael dépose les 10 000 dollars au pied de la pimbêche, et puis il reçoit quelques bastos dans le buffet et meurt. Rideau.
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