Premier long métrage de Maxime Roy, “Les Héroïques” pêche en voulant raconter une figure masculine dépassée et un réel falsifié.
Cela fait plusieurs années que le nom de Maxime Roy circule abondamment dans le monde du court métrage et dans ses festivals consacrés. En juillet dernier, il présentait son premier long métrage, en hors compétition, au festival de Cannes.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop","device":"desktop"}
Avec Les Héroïques, Roy donne suite à son dernier hit, Beautiful Loser, nommé au César du meilleur court métrage en 2020 et auréolé d’une flopée de prix. Soit l’histoire du même “loser magnifique”, Michel (François Creton, co-auteur d’un film inspiré de sa propre vie), biker au grand cœur sans le sou qui se débat dans une vie de galères où se mêlent paternité, amour déçu et passé de toxico.
>> À lire aussi : FIFIB 2021 : un palmarès qui célèbre la vie sous toutes ses formes
Homme-enfant
S’il est difficile de douter de l’amour de Roy pour ses personnages désaxés, sa mise en scène de la vraie vie des “petites gens” nous paraît pourtant quelque peu problématique. Le film semble animé par un désir de séduction constant qui voudrait nous faire verser des torrents de larmes et nous rendre fous d’empathie envers Michel, qui, malgré toute la sympathie qu’il inspire, respire la poussière de ces épouvantails essorés : ces figures masculines d’homme-enfant au désarroi forcément sublime.
Les Héroïques a finalement le même goût que la chanson Kid d’Eddy de Pretto que fait écouter le fils à Michel, l’amertume doucereuse de l’emphase et du misérabilisme.
En salles le 20 octobre 2021.
{"type":"Banniere-Basse","device":"desktop"}