Du 27 septembre au 5 octobre, la semaine parisienne de la mode printemps-été 2022 a battu son plein, après un an et demi de défilés pour la plupart virtuels. En voici nos souvenirs les plus marquants.
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Balenciaga rencontre les Simpson
Infusant un pop art contemporain, Balenciaga continue de produire des mashups et de confronter des références pour le moins inattendues. Son dernier défilé consistait donc en partie en un visionnage d’un épisode cosigné des Simpson dans lequel Marge s’offre une robe haute couture de la maison et la famille peine à en comprendre les codes. Une création qui confirme la volonté de la marque de se rapprocher de la culture dite de masse.
Les jeux d’images de Philippe Jarrigeon
Le photographe français, qui fête cette année ses 15 ans de carrière, dévoilait en septembre dernier sa première monographie, Play, compilant un travail partagé entre mode, portraits et nature morte – le tout teinté d’un surréalisme couleur dragée, ludique et parfois grinçant. Croisant l’univers des séries ados des années 1990 et celui d’Almodóvar, son art détonne par sa douce étrangeté.
Play (RVB), 162 p., 38 €
Les 100 ans de Vogue au Palais Galliera
Début octobre, le Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris, dévoilait son exposition célébrant les 100 ans de Vogue Paris, fondé en 1920 par le groupe Condé Nast et à ce jour plus vieux magazine de mode français. On y retrouve certains éditoriaux marquants de ses rédacteur·trices en chef mais surtout les clichés de photographes de renom – tels Guy Bourdin, Helmut Newton ou Peter Lindbergh – sur lesquels s’avancent les mannequins et actrices iconiques de chaque époque. Une preuve de la dimension patrimoniale de la presse.
Vogue Paris 1920-2020 jusqu’au 30 janvier 2022, Palais Galliera, Paris
Bal des vampires chez Louis Vuitton
Le mois dernier, pour les 200 ans de son fondateur, la maison Louis Vuitton posait sur son histoire un regard à la fois rétrospectif et furieusement contemporain. Ce que son directeur artistique Nicolas Ghesquière a nommé “le grand bal du temps”. Imaginant la garde-robe de vampires traversant les XIXe et XXe siècles selon une imagerie nocturne rétro, il réintroduisait ainsi l’idée de soirée et de transgression.
Chanel prolonge la plage
Au Grand Palais Éphémère, c’est en petit comité que s’est déroulé un défilé Chanel ludique et intimiste, dévoilant une série de maillots de bain et de sous-vêtements portés comme des tenues d’extérieur. Façon catwalk des années 1980-1990, chaque mannequin tournait sur elle-même, souriait de toutes ses dents et envoyait des baisers aux photographes et à une foule imaginaire. Un message d’optimisme et de proximité ?
Quand Balmain fait son festival
Olivier Rousteing avait à peine 25 ans quand Balmain lui confiait ses rênes créatives en 2011. Un anniversaire qui valait bien une fête de taille pour ce créateur jouant avec l’opulence et la communion. Ainsi, un “festival” organisé les 28 et 29 septembre derniers sous les couleurs noir, blanc et or de la marque, avec concerts, bars, ateliers et surtout non pas un mais deux défilés. Un événement relativement plus accessible que les shows classiques traduisant une envie de proximité in real life.
Love Brings Love, à la mémoire d’Alber Elbaz
Le créateur cosmopolite disparaissait le 24 avril dernier des suites du Covid-19, laissant un grand vide à la place joyeuse et touchante qu’il occupait dans un milieu souvent bien éloigné de ces valeurs. Sa marque AZ Factory lui consacrait un défilé intitulé Love Brings Love, son mantra, en collaboration avec quarante-cinq maisons ayant chacune dessiné une silhouette. Le tout culminant en confettis et en danse. Un hommage rendu avec le sourire.
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