Entre autres bienfaits pour l’humanité, le précieux label Numero Group a publié l’an dernier une foudroyante compilation intitulée Wayfaring Strangers: Ladies from the Canyon, qui rassemblait un banc de sirènes américaines du folk, abandonnées sur le sable du début des années 70. Dans la même veine, mais du côté anglais cette fois, on découvre encore […]
Entre autres bienfaits pour l’humanité, le précieux label Numero Group a publié l’an dernier une foudroyante compilation intitulée Wayfaring Strangers: Ladies from the Canyon, qui rassemblait un banc de sirènes américaines du folk, abandonnées sur le sable du début des années 70. Dans la même veine, mais du côté anglais cette fois, on découvre encore par leur entremise la bouleversante Catherine Howe, dont ce premier album ne fit qu’une apparition éclair chez les disquaires en 1971. Une apparition’, c’est précisément le mot qui s’impose à
l’écoute de What a Beautiful Place, chapelet de splendeurs reliées entre elles par un fil d’Ariane narratif et qui paraissent surgir d’une source irréelle et ensorcelée.
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Orchestrées par le pianiste de jazz américain Bobby Scott et enveloppées par l’opulence distinguée du London Symphony Orchestra, les chansons écrites par Howe, servies par une voix en lévitation, rivalisent de majesté avec celles de sa cousine américaine Judee Sill, pour situer le niveau d’altitude. On songe également à Dusty Springfield sous la baguette magique de Burt Bacharach ? il se dit que la jeune Catherine commença à écrire en entendant The Look of Love ? ou à l’album féerique et imprégné de nonchalance doucereuse qu’aurait pu laisser à la postérité Joni Mitchell si elle avait croisé la route de Jimmy Webb. Une trouvaille fantas(ma)tique.
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