La suite de notre sélection de spectacles à ne pas manquer ce mois-ci.
Un spectacle où on retrouve un Christ dans une pharmacie, une comédie musicale sur la Comédie-Française ou encore le récit de vie de Nelson Mandela. Voici cinq événements de plus à ne pas rater en ce mois d’octobre !
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Das Weinen, mise en scène Christoph Marthaler
Les intuitions des artistes ont quelque chose de phénoménal… Ainsi, Christoph Marthaler a créé Das Weinen le 14 mars 2020 à la Schauspielhaus de Zurich, soit quelques jours avant le premier confinement dû au Covid qui mit la planète à l’arrêt pour de longs mois.
nspiré par le livre Das Weinen. Das Wähnen (Tränenmeer 4) du plasticien et performer Dieter Roth que l’artiste offre au metteur en scène dans les années 1980, le spectacle se déroule dans une pharmacie. Roth lui avait confié que son écriture “était pour ainsi dire l’effet secondaire de tout ce qu’il fait au quotidien ; ça a été une révélation : il me faut une pharmacie propre, clinique, réaliste”, raconte Marthaler. S’y croisent des pharmaciennes, un Christ en croix, de la musique et des dialogues ciselés dans un décor clinique propice à une chorégraphie des corps où l’absurde le dispute à la mélancolie.
Das Weinen, présenté du 6 au 10 octobre au théâtre éphémère de Nanterre-Amandiers, est le premier des deux spectacles de Christoph Marthaler présentés dans le cadre du Festival d’Automne. À suivre, Aucune idée, du 1er au 11 novembre au théâtre de la Ville – Les Abbesses.
Mandela, mise en scène Xavier Marchand
Figure iconique du XXe siècle, Nelson Mandela est cet homme qui a passé près de 30 ans en prison avant de devenir président de l’Afrique du Sud. On croit tous·tes le connaître, ou au moins connaître son histoire. En se plongeant dans ses récits autobiographiques, Conversations avec moi-même et Un long chemin vers la liberté, Xavier Marchand découvre son cheminement “chaotique, intime et politique” qui écrit à la fin de son livre : “Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de la haine, il est enfermé derrière les barreaux des préjugés et de l’étroitesse d’esprit. L’opprimé et l’oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité. Quand j’ai franchi les portes de la prison, telle était ma mission : libérer à la fois l’opprimé et l’oppresseur.”
Sur le plateau de Mandela (du 7 au 16 octobre à la MC93 de Bobigny), quatre acteur·trices – Odile Darbelley, Moanda Daddy Kamono, Lazare Minoungou et Valentin Rotilio – restituent son parcours et celui de ses compagnons, notamment ses camarades de détention Walter Sisulu et Ahmed Kathrada. Un récit qui s’appuie également sur des photos et des journaux de l’époque, et relève moins du biopic que de la restitution d’un parcours intellectuel et d’un engagement pour la liberté que rien ne fit jamais fléchir.
>> À lire aussi : Réserver : les spectacles à ne pas manquer en octobre 2021 ! (partie 1)
Double murder : Clowns/The Fix, chorégraphie Hofesh Shechter
On retrouve le chorégraphe israélien Hofesh Shechter au théâtre du Châtelet du 5 au 15 octobre avec Double Murder, un programme constitué de deux pièces : la reprise de Clowns, superbe chorégraphie créée en 2017 avec de jeunes danseur·euses pour le Nederlands Dans Theater où violence et désir se fondent en une sarabande explosive. Et la création de The Fix, son contrepoint sensible et tendre, apaisée et bienveillante que l’on a hâte de découvrir…
Mais quelle comédie !, mise en scène Serge Bagdassarian et Marina Hands
On se souvient du programme web de la Comédie-Française durant tout le confinement : Quelle Comédie ! Maintenant que les théâtres ont rouvert, Éric Ruf a confié à Serge Bagdassarian et Marina Hands le soin de créer la version scénique de Mais quelle comédie ! sous forme de comédie musicale, du 1er octobre au 3 janvier, salle Richelieu .
“Cette programmation mettait en perspective le travail et la pérennité de notre troupe. Au-delà de ces captations, cette web TV a également été l’occasion pour chaque acteur de parler de son travail, de sa formation, de son parcours, de sa façon d’aborder les répétitions, les représentations ; curieusement, ce sont autant de sujets dont, en règle générale, nous ne parlons presque jamais entre nous, sans doute par pudeur, confie Serge Bagdassarian. Nous avons alors eu, avec Marina, l’idée d’un spectacle en abyme, d’un spectacle de la troupe de la Comédie-Française qui parle de la Comédie-Française, de la Troupe dans la Troupe. Et parce que Marina a grandi dans une culture anglo-saxonne, et que je suis un ancien professeur d’anglais fan de ce genre, nous avons choisi de le faire par le prisme de la comédie musicale.”
Un choix logique, relève Marina Hands, puisque “souvent les comédies musicales se passent dans le monde du spectacle, parlent du spectacle en train de se faire, des obstacles à surmonter, des moments de doute, du travail acharné, individuel et collectif…” Une belle mise en abyme en perspective.
Festival Move, la ressource de l’intime
Pour sa cinquième édition, le festival Move alliant danse, performance, film et vidéo se penche sur l’intime (au Centre Pompidou du 8 au 24 octobre). Temps fort de Move : le projet de Pauline Boudry et Renate Lorenz Moving Backwards, présenté au pavillon Suisse de la biennale de Venise en 2019. Dans ce film “développé à partir d’une réflexion sur les régressions occasionnées par la situation politique ces dernières années, elles imaginent une chorégraphie de mouvement vers l’arrière comme outil de résistance et d’action”. Les deux artistes ont commandé quatre cartes blanches à des performers du film : Werner Hirsch, Latifa Laâbissi, Nach et Julie Cunningham.
D’autres performances complètent le programme de Move : Live, Laugh, Limerence de Marijke De Roover, J. J. de Pauline L. Boulba, Software Garden de Rory Pilgrim, Je n’avalerai que mon liquide de Ndayé Kouagou, R.I.P Aporia de Christelle Oyiri, Je suis Pompidou.e.x de Davide-Christelle Sanvee, Songs de Martha Wilson et Freeway Dance d’Ayaka Nakama. Sans oublier la programmation de Vidéodanse avec dix films de Boris Charmatz, Pina Bausch, Trisha Brown ou Odile Duboc.
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