Un Godard lumineux.Riche héritière italienne, la ravissante Elena Torlato-Favrini (Domiziana Giordano) renverse un homme, Roger Lennox, avec sa Maserati. Elle l’installe dans sa vaste et luxueuse demeure au bord du lac Léman et en fait son amant. Sous l’influence de cet homme faible, pusillanime et mou, Elena se désintéresse peu à peu de ses affaires. […]
Un Godard lumineux.
Riche héritière italienne, la ravissante Elena Torlato-Favrini (Domiziana Giordano) renverse un homme, Roger Lennox, avec sa Maserati. Elle l’installe dans sa vaste et luxueuse demeure au bord du lac Léman et en fait son amant. Sous l’influence de cet homme faible, pusillanime et mou, Elena se désintéresse peu à peu de ses affaires. Au cours d’une promenade en bateau, elle le laisse se noyer sous ses yeux sans essayer de le secourir. La vie semble reprendre comme avant quand ressurgit Lennox, ou plutôt son sosie dynamique et volontaire, Richard, qui prétend être le frère de Roger. Il devient à son tour l’amant de la belle comtesse et prend même ses affaires en main. Un jour, alors qu’ils se promènent en bateau, Elena tombe à l’eau… Nouvelle Vague, Delon chez Godard, fut l’un des événements médiatiques du festival de Cannes 1990. C’est aussi et surtout l’un des films les plus abordables de Godard depuis bien longtemps (l’histoire est très « lisible »), l’un des plus déchirants, l’un des plus lumineux. Dans ce film sur « la deuxième chance », sur le pardon, sur le retour du refoulé, du même et du passé, et sur l’image qui se cache sous l’image, la star Delon brille de tous ses feux. Avec une sorte de hiératisme et de nonchalance, Godard déploie peu à peu, à l’aide de longs travellings, les voiles fatales de son récit, dans une Suisse de bord de lac ensoleillée où glissent les domestiques, les limousines et les mots.
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