Une facétieuse aventure cartoon en noir et blanc, l’ivresse retrouvée de la course arcade et le retour d’un grand jeu de rôle japonais : c’est notre sélection ludique de la semaine.
Trois salles, trois ambiances pour bien finir le mois de septembre en jeux vidéo. Avec TOEM, les Suédois de Something We Made osent la comédie excentrique tout public alors que Cruis’n Blast retrouve l’esprit des premiers Burnout, et que Tales of Arise devrait combler celles et ceux qui n’en peuvent plus d’attendre les nouveaux Dragon Quest et Final Fantasy.
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TOEM
Pour le jeu vidéo, 2021 restera comme l’année de l’appareil photo, entre autres choses. D’Alba : A Wildlife Adventure à New Pokémon Snap en passant par Nuts et bientôt Project Zero : la Prêtresse des eaux noires. Dans le merveilleux TOEM qui démarre comme une gentille aventure Pokémon mais n’a pas grand-chose à envier à Welcome to Elk en matière d’excentricité, c’est encore une caméra qui nous aidera à découvrir le monde : à mieux le regarder, à fixer ce qu’il a de bizarre ou de beau, à prouver que ce qu’on a vu était bien là. Et à résoudre de chouettes énigmes dans la forêt (où l’on rencontre des scouts, une famille de hérissons, une fête electro…) comme au cœur la grande ville ou en bord de mer.
Dans l’œuvre du studio suédois Something We Made, il y a des fantômes, des monstres, des gens obsessionnels, des enfants facétieux. Et puis un bus qu’on brûle de prendre pour découvrir ce que la destination suivante a encore de drôle, de piquant ou de réconfortant pour nous. Ne pas s’arrêter à l’enveloppe (superbe) de TOEM : ce qu’il y a dedans est encore mieux.
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Sur Switch, PS5, Mac et Windows, Something We Made, environ 17 €
Cruis’n Blast
Ni simulation sérieuse ni réservoir de courses en monde ouvert façon Forza Horizon, Cruis’n Blast s’élance joyeusement à contresens sur l’autoroute des jeux de voiture. Dans cet univers de synthèse en couleurs fluo où la moindre surface brille de mille feux, seule importe l’ivresse de la vitesse. Parfois, votre bolide avance sur deux roues – celles de droite, de gauche ou même les roues arrière. Souvent, il décolle et fait des figures dans les airs. Derrière nous, des bâtiments s’effondrent, les circuits se transforment, un troupeau de zèbres s’élance. C’est fou. C’est la fête.
Devant ce flamboyant esprit arcade, on pense à Burnout (les premiers), à Out Run (en moins chill), à Excite Truck (qui mériterait d’ailleurs d’être remasterisé). Et bientôt, on ne pense plus du tout, on vibre et on sourit. Ne laissez personne affirmer que Cruis’n Blast serait daté et limité : il est sublime.
Sur Switch, Raw Thrills / GameMill Entertainment, environ 40 €
Tales of Arise
Saga historique du jeu de rôle japonais dont le premier volet, Tales of Phantasia, remonte à 1995, Tales of avait un peu tendance à ronronner, multipliant les épisodes (onze entre 2005 et 2016, sans compter les spin-offs) qui laissaient souvent un sentiment d’inachevé. Après une pause qui aura visiblement permis de tout remettre à plat, la série nous revient avec Tales of Arise, son volet le plus abouti depuis bien longtemps.
Finement écrit (avec quelque chose de Dragon Quest dans sa collection de mini-récits) et pourvu d’un système de combat dont le dynamisme – l’une des signature de Tales of – ne saurait masquer l’affolante richesse, le jeu a aussi bénéficié de moyens auxquels ses prédécesseurs n’avaient pas tous eu droit, ce qui se ressent sur le plan technique. Ample et généreux en rebondissements, Tales of Arise est le RPG japonais de ce début d’automne (en attendant Shin Megami Tensei V qui viendra prendre le relais en novembre).
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Sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S et Windows, Bandai Namco, de 50 à 70 €
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