Dans “Face à la menace fasciste”, Ludivine Bantigny et Ugo Palheta
tirent la sonnette d’alarme sur le processus de fascisation à
l’œuvre depuis plusieurs années en France.
Attaques contre les droits des travailleur·euses, chasse aux exilé·es, racisme, islamophobie, violences policières, restriction des libertés publiques (liste non exhaustive) : c’est sans surprise que Ludivine Bantigny et Ugo Palheta emploient l’adjectif “délétère” pour décrire le climat politique aujourd’hui en France.
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Dans Face à la menace fasciste, un court essai qui transpire l’urgence à affronter ce “poison”, l’historienne et le sociologue mettent en garde contre la “phase de fascisation” à l’œuvre depuis plusieurs années dans l’Hexagone, celle-ci ayant été particulièrement exacerbée par le “néolibéralisme autoritaire” d’Emmanuel Macron.
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“Accélération historique”
Si les auteur·ices notent comment le terrain avait été déjà bien préparé par ses prédécesseurs – Hortefeux, Sarkozy, Valls… – ou encore par certains médias accueillant à bras ouverts l’extrême droite, il et elle estiment que la politique du pouvoir en place, ironiquement mise en œuvre au nom de la République, représente une “accélération historique” de ce processus. Le macronisme n’est pas un fascisme : Ludivine Bantigny et Ugo Palheta l’écrivent sans ambiguïté. En revanche, le “durcissement autoritaire” actuel, climax du contexte politique à l’œuvre depuis plusieurs décennies en France, participe d’une atmosphère favorable à l’accès des fascistes au plus haut sommet de l’État.
Et d’appeler à un sursaut nécessairement unitaire, qui ne serait pas que “défensif” mais qui s’inscrirait “pleinement dans la bataille politique pour une démocratie réelle”. Le titre du premier chapitre résume bien la situation : l’heure est grave.
Face à la menace fasciste – Sortir du néolibéralisme autoritaire, de Ludivine Bantigny et Ugo Palheta, éd. Textuel, 126 p, 14,90€
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