Si on devait vraiment revoir un film de Deville aujourd’hui, on choisirait plutôt Benjamin ou les mémoires d’un puceau qui conserve une certaine grâce. On ne peut pas en dire autant de La Lectrice. Certes, l’idée était séduisante d’une héroïne que ses clients paient pour qu’elle leur fasse la lecture. Une sorte de prostitution culturelle, […]
Si on devait vraiment revoir un film de Deville aujourd’hui, on choisirait plutôt Benjamin ou les mémoires d’un puceau qui conserve une certaine grâce. On ne peut pas en dire autant de La Lectrice. Certes, l’idée était séduisante d’une héroïne que ses clients paient pour qu’elle leur fasse la lecture. Une sorte de prostitution culturelle, donc. Pourquoi pas ? On était assez prêt à jouer le jeu. Mais comment jouer avec Michel Deville ? Il a inventé le jeu, les règles, fait l’arbitre… Bref, verrouille. C’est comme ces parties de Monopoly compassées des dimanches après-midi de notre enfance avec un petit voisin rigide, à cheval sur la règle du jeu. On préférera toujours les cinéastes qui inventent sous nos yeux, se contrefichant des règles et du bon goût.
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