Le premier album solo en anglais, donc écoutable, du leader des vraiment très Super Furry Animals n’a rien d’une petite chose dispensable, n’est pas le produit compulsif d’un ego écrasé par les habituels dénis des groupes, un léger caprice entre deux tournées pour montrer qui est le patron. Candylion est un véritable grand album, une […]
Le premier album solo en anglais, donc écoutable, du leader des vraiment très Super Furry Animals n’a rien d’une petite chose dispensable, n’est pas le produit compulsif d’un ego écrasé par les habituels dénis des groupes, un léger caprice entre deux tournées pour montrer qui est le patron. Candylion est un véritable grand album, une pimpante pépite pop, une ode pastorale produite en très haute fidélité par Mario Caldato Jr. (Beastie Boys, Seu Jorge, SFA)et arrangée avec grâce par Sean O Hagan des High Llamas, baignée dans les langueurs sensuelles de Rio où elle a été enregistrée.
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Aussi insensé mais moins furieux que les disques des Super Furry Animals, Candylion montre au final quand même qui est le patron. Quelques morceaux rappellent ici fortement les trop méconnus Tunng : ainsi le sublime Lonesome Words, démente cavalcade rythmique frappée sur matelas de cordes ouatées et de chœurs de sirènes, son pendant gallois Ffrwydriad Yn Y FFurfafen (prononcez comme vous le sentez) ou Cycle of Violence, pièce montée folk à penser à l’envers, de préférence dans d’épaisses et étranges fumées. Partout ailleurs, c’est de la mélodie en barbe à papa concentrée et psychotrope (le charmant single Candylion, la très belle Can Cariño, Gyrru Gyrru Gyrru qui fait guili-guili au moral) et une indépassable voix de nounours marshmallow : partout ailleurs, c’est la fin de l’hiver et le bourgeonnement des sourires béats.
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