Alors que son ex-camarade Paul Simon batifole dans les hautes sphères soniques avec l’intelligence visionnaire de Brian Eno, Art Garfunkel préfère se la jouer grands classiques, comme tout bon chanteur pop sentant l’âge avancer (Bryan Ferry et son réussi As Time Goes by, George Michael, Rod Stewart ) ou voulant devenir adulte (Robbie Williams). Some […]
Alors que son ex-camarade Paul Simon batifole dans les hautes sphères soniques avec l’intelligence visionnaire de Brian Eno, Art Garfunkel préfère se la jouer grands classiques, comme tout bon chanteur pop sentant l’âge avancer (Bryan Ferry et son réussi As Time Goes by, George Michael, Rod Stewart ) ou voulant devenir adulte (Robbie Williams).
Some Enchanted Evening collectionne ainsi les chansons pop ou jazz des années 30-50, de Gershwin à Johnny Mercer en passant par le duo Rodgers/Hammerstein ou Irving Berlin. Avec des orchestrations tout en suavité mais sans prétention, louchant parfois gentiment vers la musique d’ascenseur ? et ce n’est pas une insulte ?, Art Garfunkel revisite pépère, de sa voix toujours aussi douce, ces tubes popularisés avant lui par les crooners Nat King Cole, Johnny Mathis, Frank Sinatra ou Bing Crosby.
D’une politesse exquise, élégant et totalement démodé, avec ses saxophones discrets, ses synthés d’un autre âge et ses claquements de doigts en rythme, Some Enchanted Evening est un disque affable et moelleux, idéal au cocktail, qui ne dérangera personne et que les connaisseurs distingueront avec plaisir entre deux Martini.