Exubérants, noirs comme le charbon, beaux, drôlatiques, explorateurs, dansants, malsains, radieux : NewVillager, Maylee Todd, Coma Cinema, Austra ou Dirty Beaches promettent tout ça, et un peu plus.
MAYLEE TODD
Native de Toronto, mais ce pourrait être Sao-Paulo ou San Francisco ou Manchestero, la délicieuse Mailee Todd a tellement plus d’une corde à son arc qu’il finit par ressembler à une harpe azimutée. De la bossa, du funk, du rap, de la pop, du jazz, le tout en collisions douces et permanentes, un joli brin de voix de soies tropicales, une plume légère comme l’hélium, beaucoup d’humour et une collection de morceaux formidables : on va beaucoup parler de la Canadienne, dont le premier album, Chose You Own Adventure, porte parfaitement son nom.
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NEWVILLAGERS
Dieu a mis, dit-on, sept jours pour créer le monde (repos compris) mais NewVillager n’aura eu besoin que d’un peu moins de 5 minutes pour réinventer la pop, du moins lui offrir sa propre et nouvelle définition. Deux morceaux seulement ont pour l’instant émergé sur le net, mais le groupe fait frémir les blogs depuis des lustres déjà. A cheval entre San Francisco et New York, les deux garçons, plasticiens conceptuels et multimédias, explorateurs et inventeurs de mythologies, sont déjà responsables avec Rich Doors de premiers contacts avec une terra incognita plutôt passionnante, entre pop shamanique et triturations soniques, entre forêts vierges et circuits imprimés : on a hâte de pouvoir explorer la suite. Album bientôt.
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DIRTY BEACHES
Il faudra le suivre, mais on ne garantit pas la filature simple et en ligne droite. Minimaliste et abyssal mais capable parfois de petites percées vers les lumières 60s, chercheur de noises à Alan Vega ou de samples chez Françoise Hardy, lo-fi jusqu’à la déraison et malsain jusqu’au vertige, rockab’ ou kraut, le Montréalais brouille en permanence toutes les pistes que ses morceaux blafards pourraient commencer à dessiner. On ne sait jamais sur quel pied danser, on sait en revanche où on dansera : à la cave, dans la crasse.
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AUSTRA
Austra, autre native de Toronto, nouvelle signature de Domino et en concert le 20 janvier à Paris dans le cadre de la soirée En attendant les Femmes s’en Mêlent aux côtés de Robots in Disguise, puis le lendemain à Lyon. Austra, projet de la jeune Katie Stelmanis, femme dont voix saisissante, théâtrale, opératique et chancelante fait un contre-point passionnant à des beats lancinants pour dancefloors noirs, maintient dans les airs les constructions tordues d’une plume brillante. Austra, sorcière sonique que l’on va donc suivre de très très près.
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01 BEAT AND THE PULSE by AUSTRA
COMA CINEMA
Mat Cothran, de Caroline du Sud, est un bricoleur sympa : ses chansons sont toutes mises en téléchargement libre sur son site, assumé et déclaré, au fur et à mesure de leur conception. Mais la gratuité n’aurait pas grand intérêt sans qualité. Et nom de qui vous voulez, Coma Cinema ne paie pas de mine mais creuse directement dans le magique : aussi fragiles que magnifiques, arrangées avec un immense talent pour les cascades mélodiques discrètes, saisies dans les humeurs variables d’instants précieux, ses petites constructions pop flottent indéfiniment dans les âmes dès leur première écoute. Un album est à venir dans le courant de l’année : comptez sur nous pour vous prévenir. A moins qu’on ne garde jalousement dans nos couettes ces petits trésors sensibles.
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Morceaux à télécharger à cette adresse.