Bien avant de connaître le succès international avec King of New York, Abel Ferrara avait entamé un repli vers le petit écran pour tourner quelques épisodes de séries télé produites par son grand ami, Michael Mann. Les Incorruptibles de Chicago est le pilote d’une série, Crime story, qui a rencontré un succès phénoménal aux Etats-Unis […]
Bien avant de connaître le succès international avec King of New York, Abel Ferrara avait entamé un repli vers le petit écran pour tourner quelques épisodes de séries télé produites par son grand ami, Michael Mann. Les Incorruptibles de Chicago est le pilote d’une série, Crime story, qui a rencontré un succès phénoménal aux Etats-Unis sans jamais être diffusée en France. Dès les premières images de cette version années 50 des Incorruptibles d’Eliott Ness, pas de doute : rien ne peut altérer le talent et l’inspiration d’Abel Ferrara, pas même la télé. Ferrara s’éloigne à la fois de l’esthétique du film noir des années 50 et de l’imagerie béate et stérile des happy days véhiculée par American graffiti voitures profilées, cheveux gominés, filles en patin à roulettes, sourires scotchés aux lèvres pour se rapprocher d’une vision très proche de celle d’un écrivain comme James Ellroy. Les fifties vécues comme un cauchemar avec leur lot de tueurs maniaques, de travelos, de putes paumées, de truands sans parole et de flics hantés par leurs cauchemars. S.B.
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