Après une poignée d’albums parus sur le très prolifique label Kill Rock Stars (Deerhoof, The Gossip, Elliott Smith), c’est liée à une major que la troupe de Colin Meloy propose aujourd’hui The Crane Wife, disque inspiré par la lecture d’un conte japonais traditionnel déniché au rayon enfance d’une librairie de Portland. Cette toute nouvelle union, […]
Après une poignée d’albums parus sur le très prolifique label Kill Rock Stars (Deerhoof, The Gossip, Elliott Smith), c’est liée à une major que la troupe de Colin Meloy propose aujourd’hui The Crane Wife, disque inspiré par la lecture d’un conte japonais traditionnel déniché au rayon enfance d’une librairie de Portland. Cette toute nouvelle union, souvent source de compromis artistiques, semble n’avoir eu aucun impact sur l’inventivité des Decemberists, groupe à l’écriture éminente, aux pop-songs soignées.
A une lettre près, Colin Meloy aurait pu s’appeler Colin Melody : normal, ce sont toujours de riches harmonies qu’il fait pousser dans ses chansons ? des chansons qui disent beaucoup de bien de R.E.M. (O Valencia!), savamment modelées par les mains du producteur Christophe Walla, guitariste des grands Death Cab For Cutie. De la douce ballade Summersong à The Island, succulente pièce montée à trois étages, c’est à une tradition de pop ultra mélodique que ces Decemberists rendent ici un bien élégant hommage, dont on espère dès aujourd’hui qu’il bénéficiera d’un accueil aussi enthousiaste que celui récemment réservé au dernier album des Shins, leurs cousins évidents du Nouveau-Mexique.