Sur une pluralité de supports, neuf artistes donnent vie aux questions existentielles d’une génération
La Bonaventure, celle que l’on dit à défaut de la vivre, est le titre choisi par la curatrice Lilou Vidal pour l’exposition du 22e prix Fondation Pernod Ricard. Ainsi écrit, on le reçoit comme la désignation d’une topographie, peut-être une île, ou encore comme le nom d’un personnage de fiction, potentiellement une chimère.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop","device":"desktop"}
S’il sera question, du moins dans la déclaration d’intention, d’“une arborescence de récits”, la proposition matérielle, telle qu’elle se déploie dans le nouvel espace de la fondation, élude à son tour l’écueil de subsumer les œuvres à une démonstration surplombante.
Les présences individuelles ne se confondent pas plus qu’elles ne s’opposent : plurielles, elles coexistent horizontalement
Chacun·e des artistes – Meris Angioletti, Carlotta Bailly-Borg, Minia Biabiany, Gina Folly, Renaud Jerez, Boris Kurdi, Tarek Lakhrissi, Adrien Vescovi et, déclinant phonétiquement le nom de l’artiste, derrière lequel court la rumeur de son retrait du prix, le glyphe Gluta Skari/Guida Skani/Chittah Skalaye – prend ses aises en son lieu.
Déclinées par ensembles distincts, les présences individuelles ne se confondent pas plus qu’elles ne s’opposent : plurielles, elles coexistent horizontalement, côte à côte, et c’est alors tout autant un parti pris curatorial qu’idéologique.
Bonaventure (Trafiquer les mondes) jusqu’au 30 octobre, Fondation d’entreprise Pernod Ricard, Paris.
{"type":"Banniere-Basse","device":"desktop"}