LA MESSE EST FINIENanni Moretti, en curé, se plonge dans une réflexion bouleversante sur la vie et l’amour. Tout simplement. Don Giulio (Nanni Moretti), curé sur une île paradisiaque, est muté dans une paroisse désertée de la banlieue romaine. L’occasion pour lui de se rapprocher de sa famille et de ses amis de jeunesse, ceux […]
LA MESSE EST FINIE
Nanni Moretti, en curé, se plonge dans une réflexion bouleversante sur la vie et l’amour. Tout simplement. Don Giulio (Nanni Moretti), curé sur une île paradisiaque, est muté dans une paroisse désertée de la banlieue romaine. L’occasion pour lui de se rapprocher de sa famille et de ses amis de jeunesse, ceux avec lesquels il avait voulu changer le monde. Soudain, la vie de Giulio bascule : son père quitte sa mère, qui veut se suicider, sa sœur veut avorter, ses amis sont déprimés, en prison pour terrorisme, ou animés soudain d’une foi religieuse exagérée. En plus, l’ancien curé de sa paroisse, qui s’est marié et a un enfant, vit en face de l’église… Moretti délaisse son double de cinéma le Michele Apicella de ses films précédents, avec lequel on le confondait trop vite et prend la soutane. Giulio reste néanmoins un héros morettien : atrabilaire et réactif, il ne supporte pas que les hommes ne soient pas heureux. Il croit aux choses immuables selon lui, comme l’amour universel. Mais comment faire quand les autres ne veulent pas être aimés, n’ont pas besoin de votre amour ou s’en foutent ? Comment aimer ceux qu’on aime, quand ils font tout pour se rendre haïssables ? La Messe est finie est peut-être le meilleur film de Moretti, le plus dérangeant, le plus désespéré, le plus violent, le plus simple et le plus intelligent, mais aussi sans doute l’un des plus drôles. Avec toujours cette incroyable capacité à créer des archétypes sociaux et psychologiques qui échappent à tous les clichés.
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