Une relation homo SM comme emblème de la fascination réciproque entre les cultures européenne et nippone. En 1983, David Bowie cartonne au hit-parade avec les tubesques Let’s Dance et China Girl. Et au cinéma, c’est le carton aussi puisque après avoir joué au vampire avec Catherine Deneuve dans The Hunger (Les Prédateurs, réalisé par Tony […]
Une relation homo SM comme emblème de la fascination réciproque entre les cultures européenne et nippone.
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En 1983, David Bowie cartonne au hit-parade avec les tubesques Let’s Dance et China Girl. Et au cinéma, c’est le carton aussi puisque après avoir joué au vampire avec Catherine Deneuve dans The Hunger (Les Prédateurs, réalisé par Tony Scott), il tourne sous la direction d’Oshima son meilleur rôle à ce jour, celui d’un prisonnier anglais d’un camp japonais en 1942 (« furyo » signifie « prisonnier de guerre » en japonais).
Peroxydé en jaune fluo, il roule une pelle à Ryuichi Sakamoto, alias Capitaine Yonoi, le chef du camp, devant tous ses hommes. C’est la scène clé de Furyo, présenté au Festival de Cannes en 1983, ultime film de folle, opposant deux pop stars (Sakamoto, qui signe également le hit d’ascenseur de la BO, est un peu l’équivalent nippon de Bowie) dans des joutes sado-maso. Pour Oshima, l’homosexualité symbolise la fascination réciproque entre les cultures européenne et nippone. Depuis Contes cruels de la jeunesse (1960) et surtout L’Empire des sens (1976), il n’a de cesse de secouer les mentalités bien-pensantes de ses compatriotes en auscultant les rapports entre pouvoir, sexe, crime et argent. Oshima ne filme pas l’homosexualité comme une tare mais la célèbre au contraire comme révélatrice de vérité, promesse de transgression, rêve de liberté.
Cela se vérifiera encore dans Tabou (1999), le dernier film qu’il a réalisé à ce jour, où, après l’armée, l’homosexualité démystifie un autre archétype japonais : l’élite virile des samouraïs.
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