PREMIERS DÉSIRSde David Hamilton, avec Monica Broeke, Patrick Bauchau, Emmanuelle Béart (1983, F, 89 mn) Le style immédiatement identifiable de David Hamilton au service de… pas grand-chose. Avec Emmanuelle Béart en nymphette. Ça commence par un coucher de soleil… rose. Nous voilà tout de suite au cœur du sujet. Il faut bien reconnaître que David […]
PREMIERS DÉSIRS
de David Hamilton, avec Monica Broeke, Patrick Bauchau, Emmanuelle Béart (1983, F, 89 mn)
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Le style immédiatement identifiable de David Hamilton au service de… pas grand-chose. Avec Emmanuelle Béart en nymphette.
Ça commence par un coucher de soleil… rose. Nous voilà tout de suite au cœur du sujet. Il faut bien reconnaître que David Hamilton a inventé un style immédiatement identifiable : tons pastel (il n’hésite pas à habiller tous ses acteurs masculins des mêmes polos Lacoste aux couleurs bleu layette et rose pâle), avalanche de filtres, courses au ralenti sur la plage avec poitrines en fleur rebondissant tendrement… Une esthétique qui fonctionne en photo ou dans la publicité : on assiste d’ailleurs actuellement à un grand retour de la Hamilton’s touch dans la photo de mode. Le problème, c’est que ça marche beaucoup moins bien avec le cinéma. Ce qui intéresse Hamilton, c’est avant tout ses fameuses scènes d’érotisme vaporeux (très bande-mou), mais il a beaucoup de mal à les articuler avec une intrigue. Le titre suggère l’éveil à la sensualité d’une bande d’adolescents : c’est la pente A nous les petites anglaises, aux gags eux aussi très… pastel. Il y a un petit côté Robinson Crusoë d’opérette avec la traversée en barque, en plein orage et en culottes Petit Bateau, d’une poignée de copines qui échouent sur une île. Là, Hamilton enquille les doubles pages centrales de Playboy avec colliers de perles blanches sur poitrines bronzées. Dans les passages les moins maîtrisés de bavardages adolescents, on se croirait presque dans du Jacques Rozier involontaire, période Du côté d’Orouet. Reste une jeune première peu farouche, Emmanuelle Béart, qui passe son temps à enlever sa robe. On repense alors à la récente couverture d’un hebdomadaire féminin, et on est bluffé par une telle constance dans le parti pris naturiste.
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