Un city-builder merveilleusement délaissant, un entêtant jeu de plateforme méta et une plongée dans la saga Rocky : c’est notre sélection vidéoludique de la semaine.
Au menu de ce début septembre : Townscaper signé Oskar Stalberg, A Night at the Races sur switch et le musclé Big Rumble Boxing : Creed Champions par Survios, Koch Media.
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Townscaper
Construire des villes sur l’eau en leur ajoutant de nouveaux étages et bâtiments comme on l’entend : voilà ce que propose Townscaper, le nouveau bébé du Suédois Oskar Stalberg déjà remarqué avec l’épatant jeu de stratégie minimaliste Bad North. Townscaper non plus ne fait pas dans l’avalanche d’effets, mais chaque détail de ce jouet (plus que jeu) numérique se révèle merveilleusement pensé, de la manière dont les éléments s’assemblent et se transforment au bruit qui accompagne chacun de nos ajouts. Comme devant une boîte de Lego, il n’y a pas d’objectif autre que ceux que l’on se fixe soi-même, ce qui rapproche au fond Townscaper de la philosophie originelle d’un city-builder infiniment plus complexe : SimCity. La satisfaction est dans le faire, dans l’interaction et la réponse immédiate du programme, puis dans ce sentiment enivrant de créer du beau. Soudain, des mouettes viennent se poser sur un toit et l’on est au septième ciel. Certains jugeront sans doute Townscaper limité. On le devine au contraire inépuisable.
Sur Switch et Windows, Oskar Stalberg / Raw Fury, environ 5€. À paraître sur iOS et Android
A Night at the Races
Enchaîner les niveaux de plus en plus délicats en essayant d’obtenir le meilleur score, d’accord, mais pourquoi ? Quel est l’objectif ? Qu’est-ce qu’on essaie de gagner ou de fuir ? Stupéfiant platformer méta du studio turc Mushy Jukebox, A Night at the Races s’amuse à poser la question en emballant ses 200 tableaux en 2D dans un récit dystopique aussi mystérieux qu’inquiétant, qui décuple l’impact d’un jeu qui, sans cela, serait déjà plus qu’entêtant. Et qui a l’élégance de se rendre très accessible – en cas de blocage, rien interdit de ralentir l’action ou même de passer un niveau. Sa belle idée : faire ressentir que le jeu est toujours le contrechamp d’autre chose qu’il remplace, complète, occulte ou redouble.
A Night at the Races est aussi un nouvel ajout digne de ceux qui l’ont précédé au catalogue de Nakana.io, précieux éditeur spécialisé dans la bizarrerie ludique et l’adaptation sur consoles de titres passés injustement inaperçus sur PC (Cosmic Top Secret, Mythic Ocean, Infini…).
Sur Switch, Mushy Jukebox / Nakana.io, environ 10€. Également disponible sur Windows
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Big Rumble Boxing : Creed Champions
Déjà responsable du jeu de boxe en réalité virtuelle Creed : Rise to Glory, le studio américain Survios remonte sur le ring dans une approche plus classique avec Big Rumble Boxing qui, cette fois, revisite l’ensemble de la saga Rocky Balboa. On y croise donc aussi bien Rocky-Stallone que les Creed père et fils, Ivan Drago ou Clubber Lang pour une série de combats entrecoupés de phases d’entraînement et de séquences dialoguées dont la mise en scène évoque plutôt les visual novels que les blockbusters d’action.
Jeu de série B – ce n’est pas un défaut –, Big Rumble Boxing vise ainsi moins la reproduction des films dont il s’inspire que leur évocation par un nom, une intonation de voix, un passage musical… Au niveau de la boxe elle-même, on a connu plus fin (Fight Night) et plus dynamique (Punch-Out), mais le jeu trouve son style entre la lourdeur des corps, l’importance de l’esquive, les combos accessibles et les coups spéciaux. Suffisamment, malgré ses limites, pour gagner notre affection.
Sur Switch, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S et Windows, Survios /Koch Media, de 30 à 40€
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