Un film-phénomène qui permet de nouer le dialogue avec des membres de sa famille dont on ne sait plus le prénom.Le Père Noël est une ordure, on ne sait pas qui l’a réalisé (non, pas Patrice Leconte, mais Jean-Marie Poiré, oui, celui des Visiteurs), mais on connaît par cœur des pages entières de dialogues. Ce […]
Un film-phénomène qui permet de nouer le dialogue avec des membres
de sa famille dont on ne sait plus le prénom.
Le Père Noël est une ordure, on ne sait pas qui l’a réalisé (non, pas Patrice Leconte, mais Jean-Marie Poiré, oui, celui des Visiteurs), mais on connaît par cœur des pages entières de dialogues. Ce n’est pas qu’un film, c’est un mot de passe, un code de communication. A cet égard, la diffusion de Noël est une heureuse idée. Que dire en effet à sa grand-tante qu’on n’a pas vue depuis Noël dernier, ou à sa nouvelle belle-cousine, qui a 22 ans, et qu’on n’a jamais vue sourire ? Une piste : « Je ne vous jette pas la pierre, Pierre, mais pourriez-vous me passer la dinde ? » Connivence, complicité, clin d’œil. Toute la table rigole, et votre tante Nicole vous envoie un regard de gratitude pour avoir fait sourire sa bru. Face à une curieuse recette qu’a absolument voulu cuisiner l’oncle Antoine, on évitera tout de même le fameux mais cruel : « Mais qu’est-ce que c’est que cette matière ? C’est
de la merde ! » Tout comme, au terme d’une relation sexuelle adultérine et furtive avec le cousin Jean-Guy, on évitera le toujours blessant « Ce n’est pas grave, Pierre, je n’ai rien senti. » En revanche, si le petit Théo, treize ans, veut absolument refaire un défilé de mode sur du Britney Spears pendant trois quarts d’heure, on peut légitimement avoir recours au salvateur « Charles Bronson, avec nous ! » pour torpiller son enthousiasme. « Un petit poisson, un petit oiseau, s’aiment d’amour ten-dre ! »
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